Un rêve de plusieurs années se réalise pour les Chevaliers du Fiel avec l'ouverture samedi 4 décembre de leur salle de spectacle la Comédie de Toulouse : Retour avec Eric et Francis sur leur dernière oeuvre.
Qui sont les Chevaliers du Fiel ? Les humoristes vedettes aux multiples personnages ? Un duo implacable aux nombreux éclats de rire ? Les producteurs aux mille et une idées ? Les néo-propriétaires de la Comédie de Toulouse ? Tout ça à la fois et bien plus encore : Eric Carrière et Francis Ginibre ont des personnalités hors normes et du talent à revendre. Alors quand il s'agit d'évoquer avec eux l'ouverture de la Comédie de Toulouse, leur salle de spectacle, le duo nous explique chaque coup de pinceau, de tournevis, pour faire de ces 500m² une salle à leur image : flamboyante !
Tout est prêt pour l'ouverture ?
Francis : La peinture sèche. Ça sera prêt, on met les derniers coups de tournevis.
Quel a été, à l'origine, le déclic pour concevoir la Comédie de Toulouse ?
Francis : C'est une idée qui a fait son chemin. Ce n'est pas arrivé d'un seul coup. Éric possède une salle en Avignon où on a fait nos début. On l'a donc acheté. Mais c'est bête de ne pas pouvoir avoir sa salle dans notre ville, histoire de roder nos spectacles. Il nous fallait un lieu, potentiellement un théâtre. Et, c'était moins évident. Maintenant, ça y est !
Y avait-il de la place pour un nouveau théâtre...
Francis : Bien entendu ! Il y a de la place pour tous les projets artistiques à Toulouse. Les gens ont besoin de se divertir.
Eric : Regarde, il y a bien un paquet de restaurants toulousains. Et, on continue à en créer.
Comment se présente la programmation de la Comédie de Toulouse ?
Francis: Il est évident, vu son nom, que c'est axé sur l'humour, le one-man show, la comédie...en fait, peu importe. On n'est pas sectaire, on ne va pas choisir.
Eric : On va tout de même éviter les spectacles chiants et mauvais. On n'a pas la prétention d'imposer notre point de vue. C'est par le succès public que la tonalité sera donnée. Et donc, les spectacles programmés.
Francis : Notre but est aussi de tester les spectacles. Pouvoir être complet. Etre, en quelque sorte, multi-fonctions. Dans ce milieu, les vrais artistes sont comédiens, producteurs et possèdent leur théâtre. Nous aussi.
Hors sujet. Avant de parler de la scène, il y a une question que je me pose souvent : pourquoi vous n'avez jamais fait de cinéma ?
Éric : De temps en temps. Sinon, on a un projet qui traîne depuis un moment. Il est signé mais ne se tourne pas. On veux faire notre film et prendre le temps de bien le faire. On a eu des propositions. On a même failli tourner. Mais cette fois là, on n'était pas libre assez longtemps. Et puis, on est souvent complet et comblé sur scène.
La scène donc...
Francis : La scène a quelque chose de plus réactif, de plus spontanée. Éric écrit. Entre la première écriture et la première représentation, c'est très long. Pas avec nous. On organise des réunions avec nous-même. Pas besoin d'avoir 100 personnes autour de nous pour monter le spectacle. Et des réunions où on bataille sur chaque détail. Cela devient vite un vrai casse tête. On est donc plus réactif à deux.
Peux-tu me parler, Eric, de la première pièce de la Comédie de Toulouse : votre dernière création : "Vacances d'enfer" ?
Éric : J'en suis l'auteur. La pièce était initialement prévue pour plusieurs acteurs. Mais avec les producteurs cela traîne, donc on a décidé de jouer tous les rôles...
Francis : ...et ainsi on sera libre !
Éric : Je cherchais une idée, un truc sur les croisières avec des vedettes. C'est l'histoire d'un couple qui part sur une croisière destinée à Claude François. La femme est ravie. Le mari y est allergique, voir hermétique. Le jour du départ, tout s'accélère, ils s'engueulent, etc.. Je l'ai travaillé pendant plusieurs semaines et j'ai revu les choses. Le spectacle est donc construit comme une pièce de boulevard moderne avec des portes qui claquent, des rebondissements... Le tout à la manière 2010. C'est vraiment éclatant !
Francis : C'est l'histoire d'un couple qui s'entend bien sur scène qui joue un couple qui ne s'entend pas.
Ce n'est pas la première fois que vous la jouez, non ?
Éric : Non, on l'a traîné sur 60 représentations notamment en Avignon. Ce fut un gros succès. Et, en janvier, on sera au Théâtre du Gymnase.
Le 4 décembre, date d'ouverture de la Comédie, il y aura aussi la pièce "Le Clan des divorcés" d'Alil Vardar. Pourquoi ce choix ?
Francis : On est ami depuis longtemps. D'ailleurs lui, il possède son théâtre où on a joué. C'est donc une évidence qu'il joue sa pièce chez nous. En plus, le clan a connu un énorme succès. Les gens l'aiment bien. Le nouveau casting, par ailleurs, tient la route.
Après votre passage, d'autres spectacles sont prévus. Pouvez-vous m'en dire plus ?
Eric : Il y aura à la mi-janvier le One-Man show de Vincent Moscato que j'ai co-écrit et mis en scène. Et puis Thomas N'Gigol et Fabrice Éboué...
Francis : Et tout un tas d'autres choses...
De plus, pour ceux qui veulent rester au chaud devant leur télévision, chocolat à la main (ou bière), les Chevaliers du Fiel ont sorti pour les fêtes un DVD : "Toute la télé des Chevaliers du Fiel". Disponible dans toutes les épiceries !
La Comédie de Toulouse, ouverture le samedi 4 décembre :
- Vacances d'enfer : Du mardi au samedi à 20h à partir du 04 décembre
- Le Clan des Divorcées : Du mardi au samedi à 21h45 à partir du 04 décembre
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Programmation de la Comédie de Toulouse