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Contre une gouvernance mondiale

Publié le 01 décembre 2010 par Edgar @edgarpoe

Dans une présentation faite à la London School of Economics, Dani Rodrik, professeur d'économie politique internationale à Harvard donnait de nombreuses raisons pour freiner la globalisation. Il s'agit selon lui de mettre un peu de sable dans tous les rouages : commerciaux, financiers etc.

Son argumentaire est excellent et pour ma part j'y souscris. Il manquait juste un peu de chair et sa conférence ressemble plus au plan d'un livre qui demanderait à être illustré de cas concrets qu'à une démonstration complète.

Dans une chronique publiée par le Project Syndicate (Non à toujours plus de gouvernance mondiale), Rodrik précise sa pensée et se prononce contre une gouvernance mondiale. L'idée qu'une politique mondiale unique (monnaie mondiale à la Attali, coordination étroite entre méga-régions mondiales ou autres avatars de la même idée) conviendrait à tous est une idée dangereuse.

Il donne des cas très concrets où l'adoption de règles mondiales produit des effets pervers extrêmement pernicieux.

Par exemple, l'interdiction des subventions aux entreprises, imposée par l'OMC, a conduit la Chine à une politique d'alignement strict du yuan sur le dollar. Empêchée de soutenir directement ses entreprises, la Chine a dû ainsi recourir à un soutien monétaire indirect qui est sans doute pire que le mal que l'OMC entendait prévenir.

Pour s'ouvrir à l'économie globalisée, les pays en développement en général prennent des mesures qui sont encore plus déstabilisantes que si le cadre de leurs politiques nationales avait été préservé. Par exemple, ils accumulent des réserves en devises pour faire face aux "coups durs" qu'imposent les marchés financiers (ce phénomène ne touche d'ailleurs pas que les pays en voie de développement, on voit bien qu'en Europe ce comportement de cigale est en train de devenir une norme délétère).

Un auteur à suivre...


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