Au loin, les bruits de la ville se font entendre. De klaxons en hurlements en passant par ces simples bruits de moteur, la rue se réveille après un match de foot qui ne pouvait avoir d'issue que celle de la victoire pour l'équipe d'Ahly.
Dans le jardin, cette folie citadine ne dérange même plus le chien. Le froid se fait une toute petite place au Caire et la nouvelle voisine américaine ouvre sa porte à peine sortie de la douche.
On entend de la musique qui vient d'à côté, celle qui monte d'en dessous, quelques notes de guitare dont on ne sait pas d'où ils viennent puisqu'il y en a une dans chaque appart, même chez le Soudanais qui vit la nuit. Ces notes sont trop bien jouées pour sortir de ma chambre.
Puis je n'y suis pas.
Un saladier, de l'huile de noix, des piments offert par la petite madame qui vend les légumes à Imbaba, de l'ail, un kilo de barbaque en marinade.
Du papier, des brouillons, histoire que ces arbres ne soient pas morts pour rien.
Du charbon qui arrive en taxi via Stan...
Et du blanc d'Alsace rapporté par je ne sais plus qui, retrouvé au détour d'une malle.
Ce soir c'est Barbecue sur le Nil (tududub !)