Quoi? La journaliste devrait quitter son poste parce qu’elle entretient une relation amoureuse avec Montebourg? En filigrane, elle est un perroquet sans âme utilisée par le socialiste pour recueillir un nouvel électorat?
Foutaises...
Ni putes, ni soumises, posons-nous la question...
Bon je sais, le débat n’est pas nouveau. Ces journalistes privées d’antenne parce qu’ils fricotent avec un politique. C’est récurrent. Mais c’est très agaçant.
Pourquoi? Parce que lorsque l’on assume la présentation d’un journal, on n’en définit pas la ligne éditoriale. On se contente d’ordonner et d’enchaîner les sujets écrits et réalisés par des reporters envoyés sur le terrain. Et personne ne s’occupe de savoir avec qui les reporters couchent...
Le journaliste n’est pas un leader politique tentant, en conférence de rédaction, d’entraîner ses confrères dans une litanie de propos engagés. Une équipe rédactionnelle se creuse le ciboulot à déterrer l’info, à la traiter du mieux qu’elle peut pour présenter au final un produit que le téléspectateur regardera avec sérieux, et distance.
Audrey Pulvar est une femme. A-t-elle un cerveau? Visiblement pas. A en croire ceux qui la mettent à l’écart. Serait-elle devenue chargée de communication d’un Arnaud de Montebourg l’utilisant malgré elle?
N’a-t-elle pas le recul suffisant pour différencier son traversin de son micro? Mais pour qui nous prend-on?
Aurait-elle été privée d’antenne si elle couchait avec un procureur, un responsable syndical? Certes non.
Enfin moi, ce que j’en pense, c’est que la prochaine fois, mieux vaut qu’elle se tape nageur professionnel, ça fera moins de vagues.
Ou un dentiste, pour en prendre moins dans les gencives.
Fanny Lesguillons