[TEST] Gran Turismo 5

Gran Turismo n’est plus à présenter : c’est le jeu référence de toute une génération en matière de simulation de conduite, et ce depuis belle lurette. Après nous avoir proposé un Gran Turismo Prologue afin de nous faire patienter encore quelques temps, la fameuse sortie n’a pas arrêté de faire parler d’elle tout au long de ces deux dernières années : sortira, sortira pas, en 2009, en 2010, en 2011 ??? Bref, rarement un jeu n’a fait couler autant d’encre, aussi bien sur le papier que virtuellement parlant. En tout, il aura fallu 5 longues  années d’attentes et un nombre incroyables de reports pour que Gran Turismo 5 soit enfin dans notre Playstation 3. Notre attente en valait-elle le coup ?

Au niveau de la présentation du jeu en lui-même, le menu principal se divise en plusieurs catégories : le mode GT (ou carrière si vous préférez), le mode Arcade (ou “je veux jouer tout de suite”), le mode TV. Les options sont innombrables, et l’on s’y perd très facilement. Entre le garage, les vidéos, les photos, les circuits personnalisés, les amis, etc etc, tout est réuni ici afin de pouvoir profiter un maximum du jeu. A un tel point qu’il vous semblera être perdu au tout début. Rassurez-vous, après quelques temps d’adaptation, on retrouve vite nos repères.

Dans le mode GT, le plus fournit et là où vous pourrez gérer votre carrière de pilote, se trouve également le mode online jouable à 16 joueurs. Vous pourrez créer votre salon avec de nombreuses restrictions de courses (ou non). Le garage se limite à une cinquantaine de caisses, ainsi que les vôtres durement acquises en mode carrière, si vous n’oubliez pas auparavant de les mettre en favorites. Un gros manque à mon goût sur le online : il n’y a pas la possibilité d’inviter ses amis et de créer un salon pour l’instant. Mon petit doigt me murmure cependant qu’il se pourrait qu’une mise à jour prochain arrive pour corriger cela….

Dans le mode carrière, plusieurs types d’épreuves : les A-Spec, les B-Spec (vous ne conduisez pas : vous regarder juste votre pilote conduire pour vous : pa-tio-nnant ….), les épreuves spéciales et les fameux permis. Comparé à GT4, les permis sont largement plus faciles à obtenir (ou alors, c’est que je me bonifie avec l’âge, mais là, je suis moins sûr). Les épreuves sont assez facilement réalisables, et la possession d’un volant est fortement conseillée.  Au niveau des impressions de conduites, celles-ci sont mitigées : autant certaines voitures sont très bien rendues (les 200 premiums sur les plus de 1000 voitures disponibles), autant les autres montrent quelques défauts de graphisme (notamment les ombres), mais aussi de bruitages (les mêmes sons pour des cylindrées complètement différentes). La gestion des dégâts est pour l’instant inexistante (ah, mon petit doigt me refait signe : une autre MAJ devrait venir pour résoudre ce manque également…), et la bande son est …. pourrie ! Du “blong” pour un choc à 300 km/h contre un mur, aux musiques n’ayant pas changées d’un poil depuis GT4, c’est un des gros point noir de cet opus. Oui, j’entend déjà certains dire que la bande son sur un jeu de simulation n’est pas le plus important. Oui, certes, mais tout de même : après 5 ans d’attente, on est en droit d’attendre un jeu parfait sur tous les points. Heureusement que la possibilité d’ajouter ses propres musiques existe.

En fait, le gros défaut de Gran Turismo 5 a été, à mon avis, sur la communication réalisée par ses concepteurs. Je m’explique : à force de nous chanter à tue-tête que le jeu sera le plus beau du monde, le plus complet, gérant tout un tas d’options tels les dégâts et un éditeur de circuit (qui n’en n’est pas un de surcroit, mais juste un “modificateur” de circuits), qu’il fera le café ou le chocolat avec touillette automatique, et bien notre exigence est devenue énorme, a un tel point que l’on attendait tous le “messie” de la simulation automobile. Mais l’apparition de nombreux défauts (manque des dégâts, bugs graphiques, bande son naze, que quelques voitures en mode vue intérieur), ajouté en plus aux nombreux reports afin de “perfectionner” le jeu, ont mis notre exigence à mal. Ne serions-nous pas autant déçu si on ne nous en avait pas promis autant ?

L’autre défaut aura été sûrement de vouloir trop en mettre : le mode Karting et Rallye sont l’un comme l’autre tout vilain. Plus de 1000 voitures disponibles, mais que 200 en premiums. Un mode vidéo, mais non exportable sur Youtube. N’aurait-il pas mieux valu mettre moins de modes, moins de voitures, moins d’options, mais aller jusqu’au bout ? A chacun son point de vue à ce sujet, mais le fait d’avoir remis les voitures de GT4 conforte encore une fois la déception déjà perceptible.

Bref, et ce pour conclure, Gran Turismo 5 m’a déçu par rapport aux promesses que l’on nous a données, aux  5 longues années d’attente et aux nombreux reports.  Il n’en reste cependant pas moins un très beau jeu de simulation (je ne parle pas du mode Karting et Rallye bien évidemment), avec une durée de vie énorme, un contenu complet, et aux superbes graphismes. Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Les aficionados ne seront bien évidemment pas déçus, et les coureurs du dimanche comme moi, le seront certainement un peu plus.

Note : 15/20

Ci-dessous, une petite vidéo réalisée sur une partie en ligne, montrant 3 bugs graphiques. En espérant que les prochains patchs corrigeront tout cela …