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La bulle de l’uranium pleine d’énergie

Publié le 02 décembre 2010 par Edelit @TransacEDHEC

Juste avant la crise, l’uranium a connu un attrait spectaculaire brulant les doigts de nombreux investisseurs. Son prix était passé de $7 en 2000 à près de $140. Nombreux sont les investisseurs qui ont acheté des actions de compagnies minière et ont engrangé d’importantes plus-values.

Au début du nouveau siècle, la bourse de Toronto cotait à peine quelles dizaines de compagnies du secteur. En 2007, elles étaient plus de 600. Cela sonne clairement comme une bulle. Mais comme bien souvent en matière de bulles, il y a une part de vérité sous-jacente dans l’histoire. A l’heure actuelle, malgré l’explosion de cette croissance spéculative et l’inévitable purge du secteur qui a commencé, les fondamentaux n’ont pas disparu.

Ces derniers mois la demande en matières premières a été particulièrement forte et l’uranium ne fait pas exception. Une part importante de cette hausse est certainement due à la spéculation nourrie par le quantitative easing de la Fed, mais l’appétit du gain rapide n’explique pas tout.

Il y a quelques mois, le vice-président de China National Nuclear Corporation déclarait que la compagnie publique s’apprêtait à investir 117 milliards de dollars dans le développement de la filière nucléaire d’ici 2020. En Chine, la fusion a actuellement une capacité de 9 Gigawatt et le pays s’est fixé comme objectif de la monter à 120 gigawatts selon McKinsey.

Bien que le territoire chinois soit fortement riche en uranium d’après les autorités, il semble peu probable que le pays puisse auto-satisfaire ses besoins au vu de ses ambitions dans le domaine. De plus pourquoi donc investir massivement dans des projets d’exploration au Niger, en Namibie et au Zimbabwe ? Pourquoi donc signer un accord d’approvisionnement jusqu’en 2025 avec le plus gros fournisseur d’uranium, Cameco ?

Ce n’est bien sûr pas qu’une question de demande chinoise. C’est une question de demande mondiale. La France continue de miser sur le nucléaire, l’Allemagne commence à reconsidérer son interdiction de construction de centrales nucléaire et le prix du baril est en progression.

C’est toujours la même vieille histoire qui se répète : une demande en expansion face à une offre limitée.

A.V.


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