Cette nuit, un malien en « situation irrégulière » comme dirait nos politiques (donc un sous homme en clair aux yeux de beaucoup de nos compatriotes) a été interpellé par la police. Il s’arme d’un marteau et semble plus que nerveux (qui ne le serait pas à sa place losque l’on risque un retour forcé vers un pays aussi accueillant que le Mali ?). Là, les policiers tirent au Taser sur lui. A la deuxième décharge, il meurt.
Nous pourrions nous attendre à une remise en cause du Taser, à la dénonciation de sa dangerosité (à l’heure où en sont équipés des policiers municipaux…) ; à une enquête poussée pour homicide, même involontaire… Et bien non, la première réaction est celle du ministre : le sous homme devait mourir parce qu’il a été méchant ! Et puis c’est tout. Les policiers ont eu raison d’utiliser le Taser, et puis c’est tout. Et le Taser c’est le pied, un mort seulement alors qu’il a été utilisé plus de 850 fois… Froid dans le dos non ?
Voilà, la justification raciste et xénophobe de l’état, la continuité de la politique de l’impunité vis-à-vis de l’action des forces de l’ordre, le retour à « la mort justifiée » du fait de l’interpelé tué… Bienvenue en France, tu ne grilleras pas en enfer, mais à coup de Taser. Message clair…