Peu de temps après, je tombait dans un ruisseau de montagne gonflé par la fonte des neige et j'étais tiré d'affaire par un petit garçon qui jouait avec moi ce jour-là, je me souviens même pas son nom, Gérard Leserson. Pendant mon service militaire, les accidents de voiture faisaient partie du décor. D'abord en faisant de l'auto-stop avec mon copain Guibelin, dans le sud de la France, la Peugeot 403 dans laquelle nous nous trouvions a fait un tonneau en plein le milieu de la Route Nationale 7, nous n'avons tous rien eu. Un autre accident, plus spectaculaire celui-là, m'impliquait avec trois autres, dans une autre Peugeot - une 404 cette fois – pilotée par mon bon ami Michel Duret. La voiture a heurté un arbre de plein fouet après être partie en aquaplaning près de Montpellier; nous nous sommes retrouvés à l'hôpital mais tout s'est bien terminé. Toujours en France, une nuit, mon frère a failli nous précipiter dans le lac de Montriond, après avoir heurté un mur de soutènement alors qu'il allait trop vite. Grâce au ciel, nous sommes restés sur la route.
Après cela, ma vie d'adulte a été très occupée, remplie de responsabilités professionnelles et familiales qui ont prit le dessus sur tous ces éléments de danger. Mis à part quelques petites alertes en skiant et en dépit de millions de kilomètres parcourus en avion dans le monde entier sans gros pépins, il ne m'est rien arrivé. Le dernier exercice dangereux auquel je me suis prêté tait de monter sur la route de la Restonica en Corse en 2006, et depuis, je fais extrêmement attention, je ne veux pas mettre en jeu les quelques autres « vies » qui me restent encore ...