Sarkozy a annoncé une réforme de la médecine de proximité en 2011 pour remédier au désert médical constaté dans certaines zones de France.
Cette dernière propose notamment d’encourager les regroupements de professionnels au sein de « maisons de santé » et de moduler les honoraires en fonction de l’acte – une proposition que Nicolas Sarkozy s’est dit prêt mercredi à expérimenter, sans toutefois remettre en cause la rémunération à l’acte.
Il ne n’agirait pas de transformer les médecins libéraux en fonctionnaires, a souligné Nicolas Sarkozy en réponse aux objections d’une partie au moins d’entre eux.
Il a estimé que la rémunération des professionnels de santé pourrait comprendre trois étages. Au paiement à l’acte pourrait s’ajouter un volet forfaitaire pour rémunérer des activités ou des contraintes spécifiques. Un troisième « étage » rémunèrerait la réalisation d’objectifs de santé publique.
Les médecins acceptant de s’installer dans des régions sous-médicalisées devraient recevoir une compensation au titre des cette « mission de service public ».
Sarkozy a également estimé qu’il faudrait prévoir des schémas différents selon les situations des régions. Il a rappelé que le gouvernement prévoyait d’aider à hauteur de 35% la création de 250 « maisons de santé » d’ici 2012 et promis un nouveau statut juridique, mieux adapté, pour les regroupements de professionnels. Il a plaidé pour une réforme des études médicales afin d’y faire une meilleure place à la formation des généralistes, notamment en augmentant le nombre de professeurs et en aidant les médecins généralistes installés à accueillir des stagiaires.