Et voilà la dernière partie de ce passionnant entretien :
A.C. : Oui, et j'en fais partie ! J'ai lu sur ton blog que tu fais des séances de dédicaces, et que celles-ci n'attirent pas toujours les foules... Veux-tu nous en faire part ?
Paul : Il y a eu des séances catastrophiques, comme celle où le libraire a oublié de commander les livres… Mais il y a aussi eu des dédicaces extraordinaires. Quand je rencontre des lecteurs ou des futurs lecteurs et que je commence à discuter avec eux, c’est tout un aspect entièrement nouveau du travail d’auteur qui s’ouvre à moi.
Écrire, ce n’est plus seulement cet acte solitaire de l’auteur devant son clavier, c’est aussi rencontrer physiquement des gens.
Évidemment, je suis totalement inconnu et j’écris de la fantasy : il faudrait être bien naïf pour espérer attirer plus que quelques curieux, mais quelques curieux, moi, ça suffit à mon bonheur.
A.C. : En ce qui concerne ton blog, son sujet principal concerne les conseils aux écrivains en herbe. Quel serait celui qui te semble le plus important et que tu pourrais donner aux lecteurs du Blog de A.C. de Hænne ?
Paul : Il faut lire beaucoup, bien sûr. Et se cramponner à l’écriture comme du chiendent ou alors laisser tomber et faire autre chose. Et surtout, éviter le compte d’auteur comme la peste.
Zut, ça fait trois.
A.C. : Ça va, on ne t'en voudra pas... Sinon, quels sont tes projets pour le futur ?
Paul : J’ai deux romans à revoir en profondeur, dont l’un qui se passe dans l’univers de La Pucelle. Sinon, je suis sur un projet qui commence à faire bouillir la marmite aux idées. De la fantasy, encore, mais totalement autre chose.
A.C. : En feuilletant l'anthologie parue à La Volte, Ceux qui nous veulent du bien, que j'ai offert à des amis, et où l'une de tes nouvelles y a été publiée, j'ai remarqué quelque chose qui m'a intrigué. En effet, sur la fiche signalétique qui te concernait, pour renseigner la date de naissance, tu as mis : 23/09/2010. Pourquoi ?
Paul : Ah ah ! C’était ma “date de naissance” d’auteur publié : la sortie prévue de La Pucelle.
A.C. : J'en étais sûr !
Paul : Comme toutes les dates d’accouchement présumées, c’était juste une estimation... puisque finalement, la demoiselle est arrivée en avance dans les librairies, dès le 09 septembre.
A.C. :Ah oui, c'est vrai !La Volte est une maison d'édition assez politique, et cette anthologie ne semble pas déroger à sa réputation. Est-ce un texte qu'on t'a demandé ? Peux-tu nous parler de cette expérience ?
Paul : Je ne vois pas La Volte comme une maison politique, plutôt une maison qui aime les textes singuliers, presque expérimentaux.
En ce qui me concerne, j’ai vu un appel à texte sur Internet “Nouvelles technologies et atteinte à l’humain”. J’avais déjà une “vieille” nouvelle toute prête que j’ai relue et un peu modifiée, et je l’ai envoyée ; hop, trois clics ont suffi. A l’époque, je ne savais pas que La Pucelle était retenue par Mnémos : je ne l’avais même pas envoyée sous le pseudonyme de Paul Beorn.
A.C. : Aurais-tu un scoop pour le Blog de A.C. De Hænne ?
Paul : Euh...
A.C. : Tant pis, la prochaine fois peut-être ? Juste une toute dernière question avant de te laisser le dernier mot. J'ai lu à la fin de ton premier roman que ton pseudo, Beorn, vient d'un héros de Fantasy. Peux-tu nous dire lequel ?
Paul : C’est un personnage secondaire de Bilbo le hobbit, un grand homme solitaire qui peut se changer en ours à volonté, mais qu’on peut amadouer si l’on sait lui raconter de bonnes histoires.
Ma mère nous a lu ce roman, à mes frères et soeur et moi, quand j’avais cinq ans. Et ce personnage de colosse bourru un peu sauvage me fascinait : c’est un peu pour lui que j’ai décidé d’écrire des romans.
A.C. : Et le mot de la fin est pour toi...
Paul : Zut, je n’aime pas le mot “fin”, surtout quand c’est la fin d’un moment agréable comme celui-ci...
Voilà, c'est vrai qu'on serait bien resté plus longtemps avec Paul. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Pour continuer l'aventure avec l'auteur niortais, je ne peux que vous inviter à aller vous plonger dans La Perle et l'Enfant, et sa suite, Le Hussard Amoureux...
Sinon, comme à chaque fois, je vous invite à aller lire ma critique de La Tune dans le Caniveau...