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Noir Désir, so what?

Publié le 02 décembre 2010 par Antoine Dubuquoy

Noir Désir splitte. Je ne me joins pas au choeur des pleureuses. D'abord, Noir Désir ne m'évoque pas grand chose. Bizarre. Et pourtant, le groupe m'est contemporain. A la fin des années 80 et dans les années 90, j'écoutais U2, This Mortal Coil, Cocteau Twins. Plein de trucs anglo-saxons. Peu de rock français, la Mano Negra, un peu les Garçons Bouchers. Mais Noir Désir... Pas vu, pas pris. Pas écouté, sinon le single, les sombres héros de l'amer... Influences Gun Club, pourquoi pas. Influences Léo Ferré. Ouch. J'aime pas Léo Ferré. J'ai grandi avec Brel. Désolé. Grandi avec les Beatles, aussi. Et Pink Floyd. Et Clash et les Pistols. Vaguement Téléphone et Trust. Avec une vénération pour Taxi Girl et Marquis de Sade. Les Armées de la Nuit, Dantzig Twist m'ont marqué. 

Noir Dez, Cantat m'ont bizarrement laissé presque indifférent. Je ne sais pourquoi. Pas eu envie d'entrer dans leur univers. Aujourd'hui le groupe se sépare. Je peux comprendre. Le retour était un retour gagnant. Tellement attendu. De quoi remplir des dizaines de Bercy. De faire salle comble. Les fans de la première heure se mêlant à la foule des nouveaux convertis, venus pour voir LA bête. Mieux qu'Alice Cooper, mieux que Marilyn Manson. Quelque chose de Phil Spector. La rock'n'roll attitude poussée à son paroxysme. A coup de poings dans la geule un soir de défonce ou de démence. Difficile de chanter "Soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien"... Une partie du public serait venu pour de mauvaises raisons. Un peu comme ceux qui portent un tshirt à l'effigie de Charles Manson*. Amusant, punk, crétin.

Quant au rock français, il se porte bien, avec ou sans Noir Désir. Il est décomplexé. Il se réclame des Strokes, des Libertines. Quelle est la filiation de Noir Dez? Je n'ai malheureusement pas de réponse.

Enjoy!

*Loin de moi toutefois l'idée d'amalgamer Manson et Cantat. 


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