Un public chauffé à blanc, ultra réactif, un groupe survolté : Cocktail explosif hier pour la deuxième date
consécutive de Gush au Bataclan. Un set à classer dans les annales de cette salle mythique.
Gush s'arrêtera t'il un jour? Depuis que j'ai croisé la route de ce groupe sur le plateau d'enregistrement de One Shot Not, que de chemin parcouru! Alors inconnus du grand public, les 4 musiciens ont rapidement explosé. De mon côté, je les ai suivis fidèlement jusque là : des showcases dans des salles de cinéma parisiennes aux plus grandes salles parisiennes (Cigale, Bataclan) en passant par les premières parties de concert où personne ne les connaissait encore , par le pic nic wepop ou les festivals de l'été. Et s'ils ont toujours fait preuve d'une énergie débordante et communicative, force est de reconnaitre qu'ils sont,au fil du temps, de plus en plus efficaces. Déjà en juin dernier, j'avais été sidérée par leur assurance et la deferlante rock qui avait secoué le public de la Cigale, complètement transporté. Mardi 30 novembre, ils sont allés encore plus loin. Retour ici en images.
Avant toute chose je me dois de préciser que le succès fulgurant du groupe a conduit à dédoubler le concert initialement prévu uniquement le 30.11 au bataclan. Rapidement pris d'assaut par les fans, ce concert s'est rapidement retrouvé sold out ce qui a conduit à planifier une seconde date, la veille, même salle.
Ayant eu de bons échos du concert du 29 novembre j'étais impatiente d'assister à celui du 30 d'autant qu'il s'annoncait comme celui réunissant les "fans de la première heure" ceux qui sans tarder avaient réservé la première date annoncée. Pour tout dire, ayant déjà vu pas mal de concerts du groupe, je m'attendais surtout à être surprise par la réactivité du public et plus vraiment par la prestation de Gush. Et là je dois leur dire bravo.
Ce groupe c'est la réunion de 4 tempéraments et sur scène, leur assurance décomplexée a toujours fait plaisir à voir même si certains restaient un peu en retrait, Mathieu notamment, qui semblait toujours plus discret. Hier, changement de donne : Si l'on reconnait toujours Mathieu, il s'autorise de vrais moments de folie, multipliant sauts et solos face au public qu'il n'hésite pas à interpeler et qu'il invite à se manifester en chantant ou en bougeant à de multiples reprises. L'impression de dynamisme fou qui se dégage de leur ensemble est encore renforcée par le fait que chacun semble avoir trouvé sa place et ose se manifester sur scène autant que les autres. Equilibre parfait.
Xavier et (c'est plus inattendu) Mathieu ont fait démonstration de leur extraordinaire détente :
Rock'n'Roll à souhait!
Je reviens dans un billet spécial sur la première partie assurée par Da Brasilians et sur les vainqueurs du concours lancé par Gush sur la page Facebook du groupe (ils avaient lancé un appel aux fans leur demandant de se filmer sur une reprise d'un de leurs titres. Les 20 finalistes ont été sélectionnés par les votes des usagers de FB et les Gush ont choisi les deux lauréats qui se sont produits respectivement le 29 (CJ's) et Astrazz (le 30)).
Avant que le set ne débute, les lourds rideaux de velours rouge ont été tirés ménageant un suspense qui ne laisse pas insensibles les fans des premiers rangs (auxquels je me suis mêlée le temps des deux premiers morceaux). La tension monte et les fans frétillent dès qu'un mouvement est perceptible derrière les tentures carmin.
Le groupe s'installe avec "The Big Wheel" et enchaine sur "Dance On" puis le tubesque "No Way" fait remuer la foule qui reprend en coeur avec une fidélité sidérante, les paroles du titre. Vient ensuite "Jeg Digger Deg" suivi de "Dragster Cowboy", "My Favorite Song", "Back Home". Petit détour avec une reprise de Funkadelic, puis retour au répertoire qui est plus familier aux fans avec "Remedy", "In The Sun" et "P-nis" qui est toujours un moment particulier en live où la lumière se fait d'un coup tamisée et où Yan s'autorise une intro "sexy"., "Let's Burn Again", "You Really Got Syle" amènent irrémédiablement à la conclusion suivante : L'album de Gush foisonne de tubes qui deviennent complètement irrésistibles sur scène. Dans le public, tous âges et tous sexes confondus, tout le monde remue et chante réservant des reprises de refrains par la foule particulièrement émouvants.
Rappel avec Vondelpark et Inside, titre moins connu sur lequel on peut craindre que le public ne décroche un peu : Impossible! Les premières phrases scandées, répétitives, sont immédiatement reprises par le foule et l'ambiance reste électrique. Jealousy en acoustique vient clore ce concert où la tension était à son comble des premières notes jusqu'au dernier rappel. La communion entre le public et le groupe ne m'avait jamais parue si tangible. Mémorable en tous points. Le sourire sincère qu'arborent les Gush avant de quitter la scène est là pour témoigner de la joie partagée.
Album des photos du soir :
Retrouvez les photos sur Flick'r ici.
A noter le gros travail sur les lumières qui a ménagé des ambiances variées et a permis quelques jeux de mise en scène intéressants tels que le moment où les 4 musiciens vont tour à tour marteler une des toiles suspendues pour y faire apparaitre une des lettres composant le nom du groupe... Parfait en tous points, ce set.
Mention spéciale à l'ingénieur lumière qui s'est surpassé ce soir là.
Merci à Pauline de Cinq 7.
As tu déjà vu une constellation de téléphones portables? Non? Moi oui. Fallait venir au Bataclan avec moi...