L’arrivée de la neige me fascine toujours autant que lorsque j’étais enfant, d’abord parce que c’est très beau un paysage blanchi par une épaisse couche de neige immaculée mais aussi parce que c’est un peu inquiétant quand je me remémore mes lectures de gamin, les trappeurs perdus dans des contrées inhospitalières et attaqués par des ours féroces car affamés, les explorateurs de la banquise gelant sur place dans leurs igloos mal construits.
La neige m’évoque aussi presque toujours les loups, Michel Strogoff poursuivi par une horde dans la steppe russe ou ces documentaires vus cent fois à la télévision mais dont je ne me lasse jamais, la bête aux yeux jaunes, crocs apparents, en meute pour être plus forte, les longs hurlements dont l’écho résonne entre les parois de la montagne. Plus prosaïquement et proche de moi, Serge Reggiani qui chantait « les loups houhou, sont entrés dans Paris, soit par Issy soit par Ivry … » me filait un peu les chocottes tant il mettait de cœur à interpréter sa chanson.
Tout cela pour dire que lorsque vient la neige je suis toujours prêt à voir débouler des loups dans ma rue. Toujours prêt comme les scouts et il en faut beaucoup pour me surprendre. Croyais-je. Car en passant devant l’école privée Blanche de Louvencourt, une affiche d’avertissement clouée sur la porte d’entrée prévenait les passants – mais plus certainement les parents à mon avis - que le véritable danger dans l’immédiat, ce n’était pas de se garder de loups entreprenants, mais de se méfier d’une autre bande de bestioles, plus petits certes, mais bien là, les poux !
Les loups ont leurs détracteurs, les bergers des Alpes par exemple, mais aussi leurs partisans, les défenseurs de la nature ou la pianiste bien connue Hélène Grimaud. Les poux eux font l’unanimité, les poux tout le monde est contre ! J’aurais aimé les défendre, me faire l’avocat du diable, mais j’ai beau chercher je ne trouve aucun point positif à présenter pour leur défense. J’ai étudié la question, que ce soit le pou des mammifères, celui de l’homme ou le pou du pubis que vous appelez morpion généralement, il faut se méfier de tous. Ils vous refilent des maladies et infections diverses. Et leur gueule, vous avez vu la tronche d’un pou ? Pouah ! Je n’ai pas osé mettre de photos ici tant c’est affreux, faites un tour sur Internet si le cœur vous en dit mais je vous aurai prévenus. Heureusement qu’ils sont minuscules, car là pour vous ficher la trouille, c’est carrément la terreur assurée. Alors si vous croisez Trichodectidae, Pediculidae ou Pthiridae, sauvez-vous ! Je n’hésite pas à donner les noms car la situation est grave, il faut savoir cafter parfois.