Le plus vieux quartier de La Havane; La Habana Vieja (littéralement " La Vieille Havane") est définitivement un des plus splendide quartier de toute l'Amérique latine. La première surprise qui attend le visiteur, c'est la taille. La taille du quartier, qui est un des vieux quartiers les plus vastes de l'Amérique latine, mais aussi la taille des édifices qu'on y retrouve; loin des plus "petits" centres historiques comme La Antigua (Guatemala), San Cristobal ou Campeche (Mexique) ou encore Granada (Nicaragua), La Habana Vieja, c'est grand, et grandiose.
Si certains édifices peuvent paraître déglingues au néophyte en terre latino, j'avoue que pour moi, qui ai tout de même parcouru du pays dans ce secteur de la planète, j'adore le charme de ce mélange d'architecture coloniale espagnole, des couleurs et de l'aspect usé de l'ensemble; que je qualifie généralement d'architecture "déglingue latino charmante".
Ainsi, cette grandeur de La Habana Vieja rappelle plus Quito ou encore Buenos Aires que d'autres villes latinos, même si Cuba n'a jamais eu l'économie de l'Argentine pour entretenir ses vieux édifices.
Le Vieux est donc un quartier qui mérite au moins deux jours de balades et vagabondages, et le voyageur commence alors à peine à saisir toute la beauté de l'endroit.
C'est (évidemment, et à juste titre) le quartier le plus visité de la ville; mais étrangement, à part à la Plaza de la catedral et à la Plaza de Armas, on ne retrouve des touristes en masse que sur le bord de mer ou dans les attraits touristiques classiques comme certaines maisons ou certains musées (celui du rhum, en particulier). Ainsi, malgré l'affluence de nombreux autobus de touristes visitant La Havane en une excursion d'une demi-journée en provenance de Varadero, il est plutôt relaxant de se balader dans la Habana Vieja au hasard de ses grandes places, ou d'y déguster quelque tapas avec une cerveza ou un mojito sur une petite terrasse installée directement dans une rue étroite pavée de roches.
Les plaques de Plazas et de rues, avec leurs composition en azulejos colorés, rappellent définitivement plus l'Espagne que les grandes villes latino-américaines modernes.
Balcons, cordes à linge et couleurs claires - l'architecture latino déglingue qui, pour ce voyageur-ci, a beaucoup de charme.
Les cubains ayant un bon niveau d'instruction, ils lisent beaucoup. Comme le pays n'est pas riche, les endroits où acheter des livres usagés sont très nombreux. Comme ce marché installé dans la Plaza de Armas, où on trouve un peu de tout - des biographies Jose Marti aux Misérables de Hugo (en français) en passant par des romans populaires anglosaxons contemporains (Stephen King, par exemple), sans oublier, bien entendu, toute la panoplie des écrits de Che Guevara, disponibles en plusieurs langues.
Mon ami Esteban photographié en ombre chinoise dans le clocher de la iglesia San Francisco de Asis, avec une vue sur l'édifice de la Chambre de commerce.
Elles sont devenues des icones de La Havane et de Cuba; les vieilles voitures américaines qui datent d'avant l'embargo; on en voit un peu partout en ville, et il s'agit de véhicules toujours photogéniques. Ici, quelques-unes de ces pièces de collection stationnées près du Castillo de la Real Fuerza, une forteresse datant du 16e siècle et qui est encore aujourd'hui entourée d'une douve.
L'Esprit Vagabond à l'entrée de la Baie de La Havane, où des jeunes pratiquent la pêche à la ligne quotidiennement. Derrière, on peut voir El Castillo de los Tres Reyes del Morro, que j'allais visiter quelques jours plus tard.
Plaza Vieja, dominée par quelques splendides édifices à l'architecture coloniale espagnole, dont celui de droite, qui abrite une camara oscura, comme celle que j'avais visitée à Cadix (celle de La Havane a d'ailleurs été offerte par la ville de Cadix).
Dans un secteur en retrait, au nord du vieux quartier, où il y a peu d'attraits touristiques traditionnels, on ne rencontre presqu'aucun touriste. Pourtant, le décor y est particulièrement intéressant. Je suis très fier de cette photo; j'ai vu la scène, de loin, et me suis approché pour capter le moment, que je trouvais d'une grande beauté esthétique.
Les figures historiques de la révolution cubaine (dont Che Guevara et Camillo Cienfuegos) sont un peu moins présentes qu'elles ne l'étaient à Santiago (il me semble), et parfois, l'évocation prend de l'âge, mais malgré le temps qui passe, le régime tente de s'assurer que les gens n'oublient pas leurs héros.
On dit souvent que les latinos ne sont pas des gens pressés; j'imagine que c'est le cas de l'homme que l'on voit ici accoudé à sa voiture, car il ne semble pas qu'il pourra aller loin dans un proche avenir avec ce véhicule... Il n'a pas l'air très angoissé par l'attente non plus; un autre trait assez typiquement latino :-)
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