Ultima... la plus fabuleuse saga de jeux d'aventure... non, de jeux de rôle... Euh, jeux d'aventure ou jeux de rôle? Les deux. Les hardcore gamers ne jurent que par telle ou telle catégorie : aventure, point & click, RPG, MMORPG, ou je ne sais quelle étiquette... personnellement je n'en ai cure. D'autant que les jeux de rôle ne sont, en réalité, que des variantes du jeu d'aventure (du moins, jusqu'à l'apparition des RPG online).
Donc, je ne pouvais avancer dans mon histoire des jeux d'aventure sans évoquer Ultima, et ses nombreuses suites, avec pour point culminant : Ultima VII (The Black Gate & The Serpent Isle), Ultima VIII : Pagan, et Ultima Underworld : The Stygian Abyss.
Les bons jeux, c'est comme les bons vins... ça ne craint pas le vieillissement !
Chapitre 2 : Ultima, un univers à part entière
1993. Célibataire, étudiant, pas trop motivé... et voilà qu'arrivent, coup sur coup : Alone in the Dark, Day of the Tentacle, Myst, Ultima Underworld, Ultima VII... Je ne sais pas si vous rendez compte, mais autant de jeux absolument fabuleux qui sortent en même temps, on peut vraiment parler d'âge d'or du jeu d'aventure. Cela a failli ruiner ma vie sociale... Mais quel pied ! Des nuits entières sur mon écran ! Les moments de flippe lorsqu'un gobelin ou un mort-vivant apparaissait dans mon champ visuel, que je n'avais pas vu venir !
Le début d'Ultima VII : le moment où le joueur va plonger dans l'écran, et s'incarner en Avatar...
De tous ces jeux, la série des Ultima mérite un chapitre à elle toute seule. La série est née en 1980, comme jeu d'aventure uniquement textuel. Elle s'est développée jusqu'en 1997, avec Ultima Online, un MMORPG, qui a sonné le glas de la licence, pour différentes raisons (notamment la lassitude de son créateur-démiurge, Richard Garriott, alias Lord British - qui a fini en 2008 par devenir un touriste de l'espace, à bord de la station spatiale internationale!).
1) il propose une vision en 3D isométrique, ou "fausse 3D", qui autorise les déplacements à 360° sur la carte.
2) les quêtes peuvent s'effectuer dans différents ordres, le jeu n'est donc pas linéaire.
3) le jeu, l'histoire, les déplacements et les combats s'effectuent en temps réel, avec la succession des jours et des nuits.
4) l'intelligence artificielle fait que les personnages secondaires, et même les "figurants" (citoyens de Britannia ou autres créatures) vivent de façon autonome, et évoluent en dehors des seules interactions avec le joueur.
5) l'univers du jeu est d'une profondeur inégalée : villes, villages, forêts, îles, montagnes, cavernes... demandent des jours et des jours d'exploration, avec chaque fois de nouveaux personnages rencontrés et des quêtes annexes à accomplir.
Il s'agit d'une histoire parallèle : l'Avatar est appelé à l'aide par le fantôme d'un sorcier, qui a accidentellement invoqué un démon de l'enfer lors d'une expérience de téléportation. Issu d'une autre dimension, le démon est en train de se matérialiser au fond d'un donjon souterrain, l'Abysse. L'Avatar n'a que quelques jours pour atteindre le fond de l'Abysse et empêcher la matérialisation du démon. Pour cela, il devra explorer les différents niveaux et affronter des monstres, accomplir des quêtes, résoudre des énigmes, etc, du classique, en somme.
Ultima, pour ceux qui y ont joué, est, plus qu'une série de jeux, un univers à part entière, un peu, je pense, à la façon d'un Dragon Quest, d'un Zelda ou d'un Final Fantasy, qui lui ont succédé en profitant des possibilités techniques des consoles. La descendance d'Ultima se trouve également dans les jeux de baston 3D, qui ont repris la technologie et le concept (l'intrigue et la profondeur en mois...) d'Ultima Underworld. Sans Ultima, pas de Wolfenstein 3D, et donc pas de Doom, Quake, etc... Mais là, on sort de l'histoire des jeux d'aventure...
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