Les potins vont bon train (article 78)

Publié le 01 décembre 2010 par Snorounanne

Veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai et pour les nouveaux lecteurs, prenez soin de lire le descriptif, merci

Comme dans chaque sport, il faut savoir encaisser les coups...

Samedi soir, 27 novembre 2010. Heure- 20:10:45

Dédé - Une balle, juste une, ici, et vous savez c'est comment après, nul besoin de vous le dire. On perd toute notion, tous nos sens.

officier de police - Oui, j'en ai entendu parler brièvement. Je n'étais pas sur ce coup, par contre, l'officier de police Dubois l'était. (Montrant de la tête Geneviève)

Dédé - (se tournant la tête) Ah bien oui, c'est bien elle. Regarde snorounanne qui est ici... La séduisante policière Dubois.

officier de police - Votre agresseur a été arrêté, je crois, le soir même et il est toujours,...

Dédé - En prison, oui. Dites? Vous en avez d'autres aussi ravissantes et séduisantes que cette femme dans votre peloton? Peut-être à me présenter...

snorounanne - S'il vous plaît... Ne lui répondez pas. Vous m'excuserez messieurs de vous laisser homme à homme. Je vais remplir mon assiette.

officier de police - Je peux aller pour vous, mademoiselle d'Humour.

Dédé - Non... Enfin, c'est aimable. Elle est assez grande pour le faire, elle-même.

officier de police - Je lui proposais pour lui éviter,...

Dédé - À la condition... Que vous me présentiez à l'une de vos compatriotes féminines.

snorounanne - C'est pas vrai... Je rêve.

Où pensiez-vous que nous étions, ce soir-là?

Nous étions à un party de bureau qu'officiellement le district de Sainte-Rose, poste de police organisait. J'étais l'invitée de Genny et Dédé mon invité. Ces soirées, ces festivités, ces partys étaient communs. Nous en avions dans notre peleton aussi à chaque année.

Ce qui différait ce soir-là, mesdames et messieurs, c'était l'amour. Bien oui, l'amour Genny. Pas essentiellement agréable d'accepter des invitations quand on se sait seule pour se rendre là où il y a célébration. Bien entendu, on fait connaissance avec plein de gens, bien entendu, on s'amuse autant. Et, on sait tristement que lorsqu'on quittera l'endroit, on se retrouvera encore seule.

snorounanne - Merci, c'est gentil. Vous avez des choses en commun, je vous laisse quelques instants. (clin d'oeil)

Dédé - (accrochant mon bras) Sans te choquer, si tu voyais une femme à mes bras, à la fin de soirée, je te demanderais de rentrer avec ta douce. (sourire)

snorounanne - Bonne chance, Casanova. (souriant et me dirigeant vers le buffet, regardant les bonnes choses)

Geneviève Dubois - Pas trop déçue?

snorounanne - Il est en mode croisière. Nous rentrerons ensemble, toi et moi.

Geneviève Dubois - (se penchant vers moi) De cette soirée, ma beauté... Pas trop déçue?

snorounanne - (prenant une bouchée d'un craquelin avec escargot) Y a de quoi nourrir une armée. T'as vu? Tiens, tu veux goûter?

Geneviève Dubois - Merci. (prenant la bouchée) Tu m'as pas répondue.

snorounanne - Tu espèrais quoi? Que je saute, que je crie de joie?

Geneviève Dubois - Ton appréciation aurait suffit.

snorounanne - C'est bien.

Geneviève Dubois - (soupirant) Merde snorounanne, je te l'ai expliquée. Pas tout le monde qui est ouvert à l'homosexualité.

snorounanne - Voilà pourquoi j'ai demandé à mon mannequin mâle de m'escorter. Non, ça va. Je suis très habituée. J'ai fait semblant des années durant de ne pas le faire lire dans mon front que je suis aux femmes. Ce n'est pas une soirée comme telle qui me fera souffrir. Oh! Regarde! Ça l'air délicieux!

Geneviève Dubois - Je te connais, snorounanne, assez pour dire que ça te rend mal à l'aise.

snorounanne - (ayant rempli l'assiette et m'apprêtant à quitter le buffet) Et toi? Ça ne te rend pas... Juste un peu triste de ne pas être avec celle qui fait battre ton coeur, ce soir?

Geneviève Dubois - (me suivant des yeux en prenant un morceau de céleri) Bien sûr...

Comme si ce n'était pas suffisant de sentir la distance entre nous deux pour plaire à ce monde refermé, les deux bras me tombaient à la vue d'une certaine présence dépréciée selon mon plus haut degré d'appréciation. La musique dans la salle ne suffisait pas pour l'étouffer et pour me faire changer de direction.

Evelyne Martin - Si c'est une apparition céleste, dites-moi que je rêve... Snorounanne, vous? Ici?

snorounanne - Tiens, tiens! Chère Evelyne... Comme c'est étrange de se recroiser.

Evelyne Martin - (au bras de l'officier de police lequel s'entretenait avec Dédé) Luc m'a dit que vous étiez en conversation, votre copain, vous et lui, tous les trois. Ah bien, je ne savais pas que vous aviez un petit copain.

snorounanne - Dédé est un ami et c'est mon partenaire au travail. Il est caméraman.

Evelyne Martin - Ah bon! Je me disais bien aussi... Que vous êtes trop fidèle pour sauter la clôture du côté des hommes.

officier de police - Euh... Ça veut dire que... Que...

Evelyne Martin - Mais oui. Elle est homosexuelle. Y a pas de mal à ça. (sourire mesquin) Luc, tu n'avais pas de beaux hommes en uniformes à me montrer afin que je puisse les prendre en photo?

officier de police - Absolument! Par ici, je t'en prie. Et... Passez une belle soirée, mademoiselle d'Humour.

snorounanne - Merci... Luc.

Trois idées noires me traversaient l'esprit: 1- Partir d'ici en appelant un taxi. 2- Aviser Genny que je suis dans une rage volcanique. 3- Faire l'indifférente.

Puisque je suis lesbienne, il serait mal vue de m'emporter envers cette chipie de reporter du magazine 7jours. J'ai donc opté pour le numéro trois. Pourquoi? Oui pourquoi le boss Pierre-Karl Péladeau l'avait gardée sous son règne? Et qu'avait-elle fait de cette femme butche... Helen Bateman? Non...

snorounanne - (rejoignant le couple) Evelyne? Pardon... Juste une... Toute petite question.

Evelyne Martin - (se retournant toujours avec un sourire martelé) Oui?

snorounanne - Le mariage avec Helen Bateman et vous, cette femme homosexuelle et d'une part, butche. Ne me dites pas que ça été annulé? J'ai eu un faire part pour votre mariage en mars prochain. Je me demandais...

officier de police - Evelyne? Tu... Tu serais... Tu tu tu... Tu allais épouser une femme?

snorounanne - Ah mais désolée, je pensais que vous... (faisant exprès) Vous m'en voyez terriblement désolée.

Evelyne Martin - J'suis bisexuelle.

officier de police - T'as couché avec des femmes?

Evelyne Martin - Et puis après? Y a pas de mal à ça.

officier de police - Si! (offusqué)

Je m'esquivais tranquillement, un petit sourire aux lèvres allant retrouver Genny, Dédé et quelques amis de ma bien-aimée. Pour l'heure actuelle, je me sentais plus requinquée.

Geneviève Dubois - (me regardant plein de sourires) Ça va toi?

snorounanne - On ne  peut mieux! Ah voilà ce que je cherchais. (volant une coupe de champagne sur un plateau) À la bonne vôtre!

Dédé - (s'en servant une) Je bois en notre fraternité et notre amitié!

Geneviève Dubois - (prenant une coupe de champagne, elle aussi) Je seconde! (Observant un couple mécontent prenant la direction "sortie") Hé... Ce serait pas votre Evelyne Martin et... Luc?

Dédé - Qu'est-ce qu'elle fait, ici?

snorounanne - Je me posais la même question. (buvant à petites gorgées)

Jouissance et réjouissance intérieure et un point marqué en ma faveur. Ce soir, j'étais réellement satisfaite de mon geste. Je n'en avais pas de regret. Ce qui était plutôt rare.

La musique changeait de tempo, d'allure, de style, nous tombions dans du techno rap hip hop. Dédé m'entraînait sur la piste de danse et moi, j'apostrophais le bras de Genny et vêtues presque comme des princesses, nous dansions sans se soucier des gens autour. Mais n'étant pas à l'aise dans cette tenue de haute gamme, je dirais, j'abandonnais la piste pour me blottir tout près du buffet.

Là... Oui là, mesdames et messieurs, la surprise me cravachait la face. C'est au moment qu'on ne s'y attend le moins que tout survient, à ce qu'on dit, pas vrai? Imaginez la scène au ralenti. Elle était revenue pour m'en remettre tout une paire au visage. Et m'avait blasphémée devant au moins les plus près du buffet. L'avais-je bien mérité?

Puis, collée sur mon visage elle me facturait d'un avertissement, ensuite elle faisait volte-face pour s'évanouir de la place. Un bon samaritain, homme d'âge mûr posait la main sur mon avant-bras.

monsieur - Est-ce que ça va, madame?

snorounanne - Savez-vous où sont les toilettes pour dames?

monsieur - Juste de ce côté, à droite.

Des chuchotements tout autour, j'en étais complètement gênée. La musique avait comblé cette altercation car personne sur la piste de danse s'en était rendue compte. Je marchais vers les toilettes lorsque Genny me prenait par derrière, toute rayonnante, joyeuse, rieuse.

Geneviève Dubois - Où ma jolie princesse croyait s'en aller comme ça? (voyant mes joues plus que rougies) Nom de Dieu... Qu'est-ce qui est arrivé?

snorounanne - C'est rien. De la haute pression, je suppose. (cherchant mes mots) Genny? Je veux rentrer.

Geneviève Dubois - Tout de suite? Maintenant? (Dédé s'amenait)

Dédé - On discute de quoi ici, les filles?

Geneviève Dubois - Elle veut rentrer.

Dédé - Tu plaisantes, snorounanne. On ne fait que commencer à s'amu... (remarquant le visage) Tu as pleuré?

snorounanne - Vous deux, amusez-vous. Moi, je rentre. J'appelle un taxi.

Geneviève Dubois - Ma chouette, dis-moi ce qui s'est passé. Quelqu'un t'a dit de quoi de méchant?

Dédé - Qui t'a tripotée? Je vais lui en faire baver, moi.

snorounanne - Inutile de chercher qui ou quoi, je ne dirai rien, je ne parlerai pas. Je rentre. Je suis fatiguée.

Geneviève Dubois - Entendu. Dédé va te reconduire. N'est-ce pas Dédé?

Dédé - Oui. Allez, ma belle. On file. Je te ramène chez toi.

Geneviève Dubois - Je t'appellerai plus tard, okay?

snorounanne - (D'une voix retenue) Okay. À plus tard.

Plus tard... Aucun son n'émanait de ma bouche le long du trajet. Dédé respectait mon silence. Il me connaissait. Il savait que j'avais très mal à tout mon intérieur. Il me déposait devant la porte. Bien sûr, il demandait s'il pouvait rentrer question de savoir si j'allais parler, si j'allais offrir du café. Je lui avais laissé entendre que j'allais au lit, me coucher et dormir.

La voiture reculait, tournait et repartait, seul lui, savait où il repartait. Et je me faisais grâce d'essayer de deviner où. La seule pensée me pesant en moi, était de me déshabiller, de mettre mon pyjama et de me recroqueviller devant la télé, songeuse.

J'avais débranché tous les appareils téléphoniques et fermer mon cellulaire. Cet état accablant, je me l'offrais qu'à moi-même. Je ne voulais personne d'autre.

mardi 30 novembre 2010. Heure- midi! TVA nouvelles.

J'aurais souhaité cette fuite de gaz chez ma rivale....

snorounanne - Snorounanne d'Humour à TVA Nouvelles. Bon midi, mesdames et messieurs. Aux dernières nouvelles, nous vous informons que l'autoroute 50 est fermée jusqu'à ce soir entre l'autoroute 15 et la route 117 dans les deux directions en raison d'une importante fuite de gaz dans les Laurentides. Selon Gaz Métro, l'autoroute 50 risque d'être fermée encore plusieurs heures entre l'autoroute 15 et la sortie Henri-Fabre. Des problèmes de circulation sont à prévoir dans le secteur.

- Nous avons quelques images, mesdames et messieurs.

- Une conduite majeure de gaz de 22 cm a été sectionnée alors que des travaux d'entretien étaient effectués en bordure de la chaussée sur la bretelle menant de l'autoroute 15 vers l'autoroute 50 Ouest en direction de Lachute.

- Et pour nous dire un peu les circonstances de cet accident, officier de police, Geneviève Dubois, bonjour! Ce matin, en pourchassant un véhicule sur cette voie, vous aviez eu la surprise de constater une fuite.

Chasse à l'homme, chasse au gaz...

Geneviève Dubois - Oui drôle de situation, j'admettrai. C'est en patrouillant avec un collègue et en étant sur un appel d'un véhicule douteux ce matin, nous avons senti une forte odeur de gaz et nous avons, sans délai, alerté les équipes d'urgence.

- En ce qui a trait à la fuite, c'est une situation qui se présente quand on n'est pas prudent dans les souterrains de la région. De là l'importance d'appeler Info-Excavation que ce soit un résidant ou un entrepreneur qui s'apprête à effectuer des travaux.

- La conduite de gaz naturel endommagée ne peut être fermée, car plusieurs commerces du secteur y sont alimentés. Cependant les résidants des environs n'ont pas été évacués. Des équipes se sont précipitées sur les lieux pour évaluer la meilleure solution possible pour assurer à la fois la sécurité et le maintien du service des clients.

- Des équipes de Gaz Métro, du ministère des Transports, des pompiers de Mirabel et des policiers de la Sûreté du Québec ont été dépêchées sur place afin d'assurer le bon déroulement des opérations et pour colmater la fuite.

snorounanne - Et vous avez réussi, par le fait même, de capturer l'individu pris en chasse?

Geneviève Dubois - Pardon?

snorounanne - Vous avez attrapé la voiture qui avait pris la fuite, elle aussi?

Geneviève Dubois - Oui, nous avons trouvé l'homme et la voiture et l'arrestation a suivi à l'immédiat.

snorounanne - Je vous remercie officier Geneviève Dubois. Sans votre intervention, qui sait comment cela aurait pu tourner? Bon midi et bonne journée!

Geneviève Dubois - Merci.

snorounanne - Après la pause, nous parlerons de la coupe Grey remporté victorieusement par nos glorieux Alouettes de Montréal. À tout de suite.

mardi 30 novembre 2010. Heure- 20:10:33

Veuillez prendre note que cette émission est déjà en cours et la bande textuelle est traduite en français, merci.

 Une autre belle et intelligente amie, Ellen et on se tutoyait!

Ellen Degeneres - À ce que je peux comprendre, j'abandonne mes recherches pour te trouver une copine? Moi qui ai écrit une courte lettre au Père Noël, aux agences de rencontres du monde entier, aux mères ayant au moins une fille homosexuelle dans leur famille... T'es sûre de ton coup? J'abandonne?

snorounanne - Si ça t'amuse, tu peux poursuivre.

Ellen Degeneres - On est entre filles, du moins, jusqu'à cette seconde. (sourire rieur) On est des amies, t'es d'accord avec moi? Des amies de distance mais des amies, vrai?

snorounanne - Oui.

Ellen Degeneres - J'suis en amour, j'aime éperdument ma petite copine et notre union est bien entretenue. On espère avoir un enfant, elle et moi.

snorounanne - Tu... Tu me parles sérieusement? Vous voulez un bébé?

Ellen Degeneres - Ouais... En fait, 6 mois après notre mariage, ça été une forte discussion. Comme dans le genre que Céline a fécondé! (petit clin d'oeil)

snorounanne - Mais... Tu disais ne pas en vouloir.

Ellen Degeneres - J'ai changé d'idée. Portia et moi avons longuement médité sur la question, sur les pour et les contre et je sais... Je sais, snorounanne. J'ai dit que j'en voulais pas. Ça changé! Une lumière m'est apparue. Ça prendra le temps que ça prendra. Elle était prête à faire 10 tentatives.

snorounanne - Okay... Et Portia n'est toujours pas enceinte. J'en savais rien.

Ellen Degeneres - Ben, on n'y peut rien contre la nature. Si Dieu le veut, elle tombera enceinte.

snorounanne - Dis-moi... Je, je... Je m'excuse, je suis sans mot. Ça m'a surprise cette nouvelle.

Ellen Degeneres - Hé ma petite snorounanne (posant une main sur mon genou) Quand l'amour y est, on peut toujours faire des projets avant et pendant et, et si on ne fait pas l'amour comme la vie se présente à nous... Tu sais comme moi, la perfection n'est pas sur Terre. C'est nous qui compliquons les choses et non la vie, et ni l'amour.

snorounanne - On craint de se faire du mal, de se blesser et de gâcher tout. On crée nos propres barrières. On se protège.

Ellen Degeneres - Évidemment et y a aussi l'argent qui joue beaucoup pour certaines personnes. Tout coûte énormément cher qu'une personne ne peut se suffire à elle-même. Tu vis seule, tu assumes, tu vis en couple, tu assumes le partage et le partage c'est à deux.

snorounanne - Être en amour et vivre chacune chez soi. Et s'il faut que la distance entre en ligne de compte. On se demande pourquoi être si loin?

Ellen Degeneres - Si au départ, l'une des deux personnes ça la contrarie, ne peut le concevoir dans son coeur. Faut pas prétendre des choses qu'on ne saura faire, avoir l'une envers l'autre.

snorounanne - Ce sont là les risques, je sais.

Ellen Degeneres - On se comprend donc toutes les deux. Pourquoi l'amour ne nous a pas trouvées? (sourire et clin d'oeil) Bref! L'amour ne se commande pas.

snorounanne - Changeant d'à propos, Ellen. Tu aimes la guitare, n'est-ce pas? En jouer?

 Ellen Degeneres - Tu m'as fait un cadeau, une guitare? Tu sais que j'en joue pas. Je, je, je me fais croire, parfois comme ça, d'être bonne gratteuse sur les cordes, ni plus ni moins.

snorounanne - On va jouer, toi et moi, de la guitare avec ce jeu vidéo extra super génial!

Ellen Degeneres - Ah! Le jeu vidéo! Guitar Hero! Parfait! (se levant et me suivant par derrière)

snorounanne - (Le technicien nous remettait les deux guitares et on se positionnait devant le moniteur nous indiquant le grand écran dans notre dos) Tu es prête, ma jolie?

Ellen Degeneres - Quand tu voudras, ma coquette! (le jeu démarrait et la musique)

Nous faisions nos vedettes!

Pour en donner plein la vue aux téléspectateurs et lecteurs, Ellen et moi prenions plaisir à jouer. Et j'avouerai que ces moments ont dégorgé l'angoisse me submergeant.

L'enfant en nous s'éclatait!

snorounanne - C'est moi qui prends le contrôle, attention!

Ellen Degeneres - Une vraie rockeuse, wow! T'es sublime!

snorounanne - Merci. Je dirais même plus que t'es douée.

Ellen Degeneres - Ah oui? Je... Je n'sens presque plus mes jambes. Et toi? Ça va?

snorounanne - Je crains pour mon dos.

Ellen Degeneres - On arrête alors?

snorounanne - Bonne idée. (arrêtant de jouer de la guitare)

Ellen Degeneres - Ouf... Je pense que... Je pense que je suis pas trop en forme.

snorounanne - 52 ans, toi? (Étions accotées dos à dos)

Ellen Degeneres - Bien tapé, je les ai eus, 26 janvier. Toi, ma vieille?

snorounanne - Je les aurai en juillet prochain. On saute à des commerciaux, mesdames et messieurs, le temps que nous récupérerons notre souffle. (Applaudissements, cris, musique et pouf! Les messages publicitaires)

Suite aux trois minutes de pause commerciale, nous parlions tout en buvant notre café de la chance d'avoir de bonnes compagnes amoureuses. Puis... Je proposais à Ellen de regarder quelque chose, comme c'est le concept de l'émission.

snorounanne - Sur le moniteur, celui-ci, ma belle Ellen. Tu connais le principe? (clin d'oeil)

Ellen Degeneres - Assurément, comme si je l'avais moi-même animé. (clin d'oeil)

joueuse de tennis

Ellen Degeneres - Mon Dieu! Mère du p'tit Jésus!  C'est pas moi? Non... Non jamais je croirai... C'est... Non, c'est pas moi.

snorounanne - Au collège, tu étais une jeunesse. Quoi? Fais pas cette tête-là! Tu es... Tu es...

Ellen Degeneres - Affreuse oui! Pas possible... Je devais avoir, quoi... 20 ans... Approximativement.

snorounanne - C'est troublant. (riant)

Ellen Degeneres - Je fais pas ça à mes émissions, moi. Tu es ingrate! Et je t'adore. (clin d'oeil)

snorounanne - Et une autre photo mais celle-ci ne va pas te bouleverser. Tiens, regarde.

Beau couple joyeusement gai!

Dans la salle, l'auditoire exprimait leur enchantement.

snorounanne - Vous faites le plus beau couple lesbien de tout Los Angeles, de tout Hollywood!

Ellen Degeneres - Bien merci! (petit clin d'oeil)

snorounanne - Pour enfin payer cette superbe salle, ce super beau studio de l'émission, ne quittez pas, mesdames et messieurs! Quelques publicités et Ellen vous reviendra. (la musique au son des guitares)

Au soir, tout près des 23 heures, à la maison, chez moi, Genny m'accueillait. Elle abordait un sujet, qui selon moi, je tenais peu à en discuter.

Contrariétés...

Geneviève Dubois - Ne te fâche surtout pas... Mais j'ai su ce qui s'était passé, l'autre soir, à ce party de bureau. Un ami m'a dit qu'une femme et toi vous en étiez prise aux cheveux. Elle t'a giflée.

snorounanne - Evelyne Martin.

Geneviève Dubois - Oui.

snorounanne - Écoute... Y a rien à dire sur elle. Y a rien à dire sur ce passage. C'est entre elle et moi.

Geneviève Dubois - S'il te plaît, ne te fâche pas.

snorounanne - Je suis très calme. Mais je n'ai pas envie d'en parler. Je vais me déshabiller, prendre un bain et après me faire bouillir de l'eau.

Geneviève Dubois - Je la ferai bouillir. On prendra un café. (me retenant par la main) Au besoin, si tu veux en parler... Je saurai écouter.

snorounanne - Je sais, amour. (L'embrassant sur le front et quittant la pièce)

J'aurais pu en parler. J'aurais pu me décharger de ces aiguilles, de ces épines que cette radine m'avait enfoncée droit à l'âme. Et... Et je percevais que ni Genny ni personne d'autre pouvait en saisir le sens. Je m'enfermais dans la chambre, essayant de n'éprouver aucune sensation douleureuse. Mais le poids de ce monde repoussait la nette clarté de mon intérieur.

C'était alors que je me confiais à mes écritures, que je leur témoignais tout le chagrin souffert en silence. Et écrivant à en perdre la notion du temps et à en oublier l'existence de ce présent, la nostalgie revenait me surprendre.

Mais pas n'importe quelle nostalgie que vous connaissez. La mienne... En ce qui me concerne éveille des sensations d'une existance beaucoup plus riche en lumière. La mienne n'est pas physique, n'est pas terrestre. Et quand bien même que vous diriez ou penseriez de moi que ce n'est que pure imagination. Je sais... Ce que je vis au plus profond de ce noyau aux couleurs d'un prisme.

Pour vous entraîner dans une vague de sensation et d'émotion, appuyez sur le bouton du lecteur d'audio et écoutez soigneusement cette chanson et ces paroles par les Spice Girls.

Merci à chacun de vous pour lire ces écrits. Bonne écoute et à bientôt. Bisous!

Moi, toute petite et moi... entre ces mondes infinis de l'univers.