J'ai passé une trop grande partie de la matinée, après avoir courageusement affronté le froid pour me rendre à ma banque qui demeure toujours trop loin de chez moi pour m'y rendre à pieds mais comme j'ai décidé d'économiser au maximum sur les trajets de métro tant pis, chez mon banquier.
Cette visite me fait penser à cette pub absurde où un père et son fils discutent du banquier du plus jeune d'entre eux et où le géniteur souligne à quel point son gamin est naïf de penser que son banquier a un avis désintéressé sur son argent. Comme le père dans cette publicité, je me méfie de mon conseiller, je l'ai donc écouté me parler de ses produits financiers pendant 1h30 avant de conclure que je préférais réfléchir. Je me demande si je n'aurais pas besoin d'un second avis...
Par ailleurs, je vomis ce spot totalement démago.
La journée a été relativement calme par la suite mais planait au dessus de ma tête la menace d'un rendez-vous en fin de journée dans une ville où une conférence de presse ne peut pas démarrer à l'heure dite sous peine que toutes les personnes présentes soient frappées par la foudre vraisemblablement. J'ai donc attendu quasiment 40 minutes, après être allée à nouveau trop loin de chez moi – du moins par ce froid – le commencement de l'annonce de quelque chose en me disant que si ça durait trop, c'était sûr, j'allais louper le début de MA série.
J'ai lu ici et ailleurs les reproches totalement infondés exprimés au sujet des deux premiers épisodes et j'ai envie de dire que les fans de la première saison ont du se réjouir car les deux inédits d'hier étaient ceux qui se rapprochaient le plus des débuts de la série.
J'ai souvent répété ici qu'il ne fallait pas connaître les deux premières saisons pour saisir les intrigues, mais j'ai apprécié, hier, que les scénaristes aient semé ça et là plein de petites allusions à la première saison dont le très culte « fourzitout » de Fabienne, un plat improbable concocté avec tous les restes de la maison, dont Renaud ne soupçonnait même pas l'existence, voilà deux ans. Toutes les familles ont leur « fourzitout » qu'il s'appelle réellement ainsi, « tarte au reste » ou « entrée surprise ». J'ai adoré également le grand retour d'Eliott le petit facho en culottes courtes, qui est un rien « réac », même si ses parents ne le sont pas du tout, et qui pense que son père au foyer ne fout rien de ses journées et ne risque pas un « nervous breakdown » parce qu'il ne travaille pas. J'ai enfin été très sensible au retour de l'allusion à la famille de ploucs de Fabienne qui dit « bon appétit » au moment de commencer à manger, ce qui ne se fait toujours pas.
C'est aussi à ça qu'on reconnaît une grande série, la faculté de s'alimenter de sa propre mythologie.
La semaine dernière, j'ai braqué, comme toujours, mon attention sur la famille Lepic, que je vénère, mais cette semaine je vais lui foutre la paix pour la laisser à son deuil, tout virtuel cependant, puisqu'à priori Bon Papa et Bonne Maman ne se sont pas pris un temple egyptien sur le coin du nez grâce à « la tourista » de Bonne Maman. Ouf...
Je parle toujours du talent de Valérie Bonneton, oubliant de signaler à quel point Isabelle Gélinas est juste dans son rôle, de communicante ultra-stressée et je peux d'autant mieux en parler que la communicante tête à claques, je la côtoie un peu trop régulièrement dans mon existence. Bruno Salomone, qui n'a pas un passé évident et dont je salue la perte de poids, est également très juste dans son rôle de paumé oppressé par sa moitié hystérique.
Hier, bien que je sois un rien plus bonhomme que Denis Bouley et ma femme un peu moins pénible que Valérie, je me suis sentie proche de ce couple et j'ai beaucoup regardé ma moitié en lui souriant ce qui l'a passablement agacé. Je suis du genre à me vexer très fort si on ne me signale pas que j'ai très bien fait les vitres à la peau de chamois pour éviter les traces et ma femme soulignera toujours que telle chose n'a pas été faite correctement.
Voilà la scène chez le psy a tenu toutes ses promesses et Denis a raison de souligner que « dessiner son père en basset est un sacré manque de respect », quant à Valérie, je ne suis pas sûre qu'elle soit en éléphant à cause de « sa mémoire ».
J'ai hâte de savoir si Soline est vraiment lesbienne, je me disais justement que le sujet sensible de l'homosexualité avait été un peu zappé...
J'attends maintenant le revisionnage de tout cela à tête reposée pour recenser toutes mes répliques favorites. J'allais presque en oublier que Lucas a prononcé ses premiers mots dans un épisode.