D’abord théorisée par John von Neumann dès les les années 50, du moins si on en croit Ray Kurzweil, cette idée s’exprima à grand bruit dans un essai publié en 1993 par l’auteur de science-fiction Vernor Vinge qui enseigne l’informatique et les mathématiques à l’université de San Diego. Ce terme de « singularité » vient du vocable de l’astrophysique, où il exprime l’impuissance de la physique moderne à évaluer la véritable portée des forces en présence au sein de la singularité gravitationnelle d’un trou noir où certaines quantités relatives à la gravité deviennent infinies – faute d’un meilleur terme…
Appliqué au champ technologique, ce mot « singularité » désigne l’accroissement exponentiel du progrès qui se produira quand le développement technique aura atteint un certain seuil et au-delà duquel il deviendra impossible d’anticiper la croissance de ce développement, même dans les grandes lignes. En bref, la technique aura définitivement échappé à l’Homme, ou du moins à ses possibilités d’appréhender les conséquences du progrès technologique : devenue en quelque sorte autonome, la technologie poursuivra son développement sans que ses concepteurs aient leur mot à dire. D’un certain point de vue en tous cas.
Mais, je vous rassure tout de suite, ce n’est qu’une théorie…
Elle reste malgré tout assez renversante pour induire les idées les plus folles – dans tous les sens du terme, qu’il soit positif ou non. Au point d’ailleurs que certains y voient tout et surtout n’importe quoi : la notion même de Singularité empêche toutes formes de prévisions, par définition. On trouve néanmoins des études assez sérieuses sur le sujet, au moins pour tenter de présenter ce concept de la manière la plus objective possible.
Ainsi, le site internet ACTU.net propose-t-il un dossier pour le moins conséquent et, surtout, passionnant : j’espère qu’il vous ouvrira certains horizons…