01/12/2010 - La véritable histoire (romancée) d’Archimède, suite
Dans la continuité de l'histoire débutée la semaine dernière, Archimède nous donne un exemple qui peut nous servir dans notre management quotidien. Que vas-t-il rétorquer au tyran ? quelle expérience pouvons-nous en retirer ?
...Superbe de dédain Archimède se retira dans ses appartements et donc son laboratoire. Pour lui il n’y avait aucun problème : il savait reconnaître de l’or depuis longtemps. La physique et la chimie lui offraient des méthodes sûres et fiables. Le seul problème consistait dans l’ignorance de ce tyran de seconde zone !
Il se mit donc à régler ses problèmes en instance et ma foi plus intéressant que l’identification du métal de cette satanée couronne, et d’ailleurs qu’elle fût en bronze cela lui aurait été agréable à Archimède qui était pédant et rancunier.
Oui ... mais le samedi matin arriva et la tension était montée d’un cran à Syracuse City, parce que bien sûr Archimède n’avait trouvé aucune méthode d’identification du métal pour une raison simple : il n’avait pas cherché, car il n’y avait rien à chercher. La physique et la chimie contenaient toutes les réponses aux malheureuses questions posées par ce tyran fantoche.
Oui ... l’instant de vérité approchait et il fallait soi accoucher d’une idée, soi passer entre les quenottes des lions.
La fierté d’Archimède fit la décision : le tyran allait voir comment un savant savait mourir. Archimède décide donc de s’informer sur les habitudes alimentaires des lions et fait ce que fait tout savant : une recherche bibliographique. Résultat, néant. Pas le moindre petit ouvrage ne traitait de ce sujet. Le savant décide alors de s’informer auprès de sources autorisées et rend visite aux esclaves chargés de nourrir les lions. Un vieil esclave compatissant lui donne quelques conseils :
- Ecoute lui dit-il les lions sont des gloutons qui aiment avaler des viandes tendres sans avoir à les mâcher. Si tu es tout détendu, tout souple, les lions vont t’avaler vite fait bien fait tu ne sentiras rien ou presque. Par contre si tu es très crispé, tout tendu ils ont horreur de la résistance qu’ils considèrent comme la preuve d’un manque de courtoisie de ta part à leur égard et ils vont te déchirer, te broyer ce ne sera pas plaisant ni pour toi ni pour nous qui sommes ensuite chargés de nettoyer l’arène. Je t’en prie soit cool et relax.
Archimède apprécie le conseil car en excellent savant qu’il est, il sait assouplir les cuirs et détendre les muscles. Il rentre donc chez lui préparer le premier bain relaxant de l’histoire. Après avoir cueillit quelques plantes réputées pour leurs vertus relaxantes il met une grande bassine d’eau à chauffer sur un grand feu. Une fois l’eau bien chaude il y trempe ses herbes et met un pied dans la bassine très concentré sur l’expérience fort intéressante qu’il mène. Ce qui est regrettable c’est qu’il ne sera pas là pour attester que l’expérience a réussi.
Enfer et damnation l’eau est bouillante il retire donc son pied et oh ! Surprise il voit que l’eau a un comportement inhabituel : le niveau de l’eau monte quand le pied trempe est baisse quand le pied se retire de l’eau. C’est tout de même étrange un tel comportement il faut vite le vérifier. Et voici Archimède trempant toutes sortes d’objet dans sa bassine, depuis une grande coupe jusqu’à sa baballe en caoutchouc et d’un seul coup une solution extraordinaire lui saute aux yeux. Il sait comment identifier le métal de la couronne de l’autre enfoiré de tyran ! Et voici notre Archimède courant cul nu dans les rues de Syracuse en braillant à tu tête “Eurêka“.
Et depuis on nous bassine du fameux principe d’Archimède. Il serait peut-être plus réaliste de l’appeler le principe de Hiéron. Sans son obstination Archimède n’aurait peut-être pas remis en question la physique et la chimie. Il est vrai que le système de mobilisation employé par Hiéron n’était pas des plus modernes. On peut dire à sa décharge qu’il n’avait pas suivi un de ces merveilleux stages de formation pour apprendre à motiver sans utiliser la carotte ou le bâton.
On peut dire aussi que les tyrans d’aujourd’hui sont nombreux : les collègues, le supérieur, les clients ... Grâce à eux nous sommes obligés d’être nous aussi des petits Archimèdes, et sortir de notre savoir éternellement limité. Ils nous lancent le défi de traduire en une action nouvelle, notre magnifique talent inné : l'adaptabilité !
Qu'est-ce que l'homme ? Dans sa noblesse intellectuelle, c'est un homme qui invente ! - Bachelard.
Que l'enfant n'apprenne pas la science, qu'il l'invente. J.J. Rousseau.
Aujourd'hui, je fais toutes choses nouvelles. L'Apocalypse.
Ne dites pas c'est impossible, mais comment pourrait-il devenir possible. J.F. Kennedy.
La créativité est le propre de celui qui a acquis et mûri des connaissances M. Roy - Fondements de la créativité.
A bientôt...
{jcomments on} Extension avec exclusions de l'accord sur la formation professionnelle dans l'économie socialeL'accord sur la formation professionnelle dans l'économie sociale est étendu par arrêté du 5 mai 2010.