Il y a quelques semaines, Julie et Cyril trouvent un kangourou fraichement tapé sur le bord de la route. Ils s’arrêtent et vérifient qu’il n’y a pas de “joey” (= bébé kangourou) dans la poche (c’est l’usage ici, mais il faut avoir le cœur bien accroché). Ils trouvent un tout petit truc à la queue sectionnée et le roulent, ensanglanté, dans une serviette. Ils appellent ensuite un numéro spécial pour les animaux accidentés de la route et se font indiquer l’adresse d’une dame. Cette femme fait partie d’une association qui soigne les joeys jusqu’à ce qu’ils soient assez matures pour retourner à la vie sauvage.
Dimanche soir donc, sur le chemin du retour, on passe dire bonjour à la dame. Elle nous accueille avec une serviette dans les bras, dans laquelle un joey se comporte comme un bébé : il se fait câliner, se tient au chaud dans la serviette et se colle à la vieille dame (les joeys vivant dans la poche de leur mère ont besoin de contact). On entre dans la maison et on observe le tableau : 4 joeys, autour de la dame, qui sautillent, se lovent dans un panier ou se jettent dans les petites poches faites par la propriétaire : afin de reconstituer la poche maternelle, elle a conçu des sortes de petits portiques en bois, sur lesquels elle accroche un sac en tissu.
La femme nous raconte son travail, sa solitude aussi, je la trouve bien courageuse de se lever toutes les deux heures la nuit pour nourrir les plus jeunes. Elle paye tous les soins de sa poche, sauf le véto (qui prend sur ses heures de libre pour soigner les kangourous).
Elle raconte avoir déjà recueilli des kangourous de 200 grammes, dont les oreilles n’étaient pas encore formées, et qui ont survécu.
Bref une chouette expérience que ce petit détour de fin de week end.
Pour finir, avez vous déjà assisté à la naissance d’un kangourou ? C’est assez impressionnant…
Bonne fin de semaine à tous !
Suis-je la seule à être choquée ??
Photo de Julie et Cyril
Photo de Julie et Cyril
Photo de Julie et Cyril