Le 25 décembre 1977, Charlie Chaplin tirait sa
dernière révérence. Il mettait ainsi un point final à une oeuvre sans précédent qui continue à toucher les générations qui naquirent bien après sa mort et aux quatre coins du monde.
Acteur, réalisateur, scénariste, producteur et compositeur, Chaplin fut un artiste complet. Fervent défenseur du cinéma muet, il réalisera le dernier film non parlant de l'histoire
avec Les Temps Modernes. Le film reprend le célèbre personnage de vagabond créé par Chaplin dans plusieurs courts-métrages puis dans des oeuvres majeures comme The Kid, Les
Lumières de la Ville ou La Ruée Vers l'Or. Des films puissants, à la fois drôles et tristes.
Auteur engagé, la misère sociale dans laquelle avaient vécu ses parents influence les aventures de Charlot. Avec la montée du fascisme et du nazisme, il se lance dans des oeuvres
plus politiques avec Le Dictateur, film visionnaire dans lequel il tourne en ridicule Adolf Hitler. Chaplin a alors pris le virage du cinéma parlant mais la pantomime
reste présente. Il limite souvent les dialogues à un langage imaginaire, à l'instar de ce qu'il avait déjà fait dans sa célèbre chanson des Temps Modernes.
Par la suite, il
signe Monsieur Verdoux, un film cynique et humaniste inspiré d'un script d'Orson Wells. En 1952, à l'époque du maccarthisme et de la chasse aux communistes lancée au
Etats-Unis, Chaplin voit son visa de retour supprimé alors qu'il était en tournée en Europe pour présentater son film Les Feux de la Rampe. Il s'installe donc en Suisse avec
toute sa famille. Par la suite, il règlera ses comptes avec son ancienne patrie et la chasse aux sorcières dans Un Roi à New-York.
Il finit sa carrière cinématographique
comme figurant dans son dernier film La Comtesse de Hong-Kong avec Sophia Loren et Marlon Brando. Le film est un échec et Chaplin tire sa révérence cinématographique en
1967. Durant les années 70, de nombreux hommages lui sont rendus à Cannes et Venise. Il meurt en 1977, en Suisse.