Critique Film : Green Zone, réalisé par Paul Greengrass, adapté du livre de Rajiv Chandrasekaran Dans la zone verte : les américains à Bagdad, avec Matt Damon, Amy Ryan, Greg Kinnear, Brendan Gleeson… sortie cinéma 04/2010
Paul Greengrass m’avait scotché avec Vol 93. Au commande de Matt Damon, dans La Mort dans la peau et La Vengeance dans la peau, il avait su me divertir sans pour autant faire exploser mon taux d’adrénaline. Avec Green Zone, il s’attaque à un sujet sensible : la recherche d’Armes de Destruction Massive en Irak. Il mène sa barque habilement, mélangeant action et réflexion avec les justes dosages. Qu’il est agréable de ressentir la vision osée et assumée d’un réalisateur quand il décide d’appuyer là où ça fait mal, surtout lorsque la caméra agitée a le don de nous plonger en plein cœur d’une tension constante et intense, bien plus qu’un Démineur par exemple. Le topique met en avant un parti pris humain plus que politique et nationaliste, accentué par un environnement quasi post-apocalyptique et pourtant terriblement réaliste. Le contraste entre la Green Zone et les rues saccagées est saisissant, et Matt Damon y évolue avec un jeu pertinent. Une réussite qui a le mérite d’avoir évité tous les pièges d’un bâclage à sensations fortes version Hollywoodienne.
07/10