Smog

Le Caire se réveille difficilement ce matin. La pollution, plus que la brume, nous renvoie un an en arrière quand David était là en période de fêtes.

Rien qu'en sortant de ma chambre, j'ai comme l'impression que notre Imbabateau est seul, coupé du monde. Là, je pense aux garçons qui vivent juste en dessous et doivent se trouver en plein milieu du nuage.

C'est ça, un nuage !

C'est comme si on flottait au beau mileu d'un nuage crasseux. De l'autre côté, pas mieux.

Fini Zamalek, loin les bateaux...

Parce que oui, d'ordinaire, la vue, ressemble à ça ou alors à ça (tududub !) mais pas à une cheminée d'usine !

J'en vois déjà qui pestent... Pas d'inquiétude, les champons, vous retrouverez votre "bar". En effet, le seul truc qu'on voit au milieu de toute cette bruine, c'est le bar à entraîneuses de la péniche d'à côté !

Un peu la Comète, d'ici en fait. Magique... En fait non. Quoi que. Vu le dernier billet sur les poufes, ça pourrait coller. Seul dans le smog, tel un phare pour nous guider vers où aller.

Ah, au boulot ?

Oui, c'est vrai.

Bonne journée !