Au Kenya, le Premier ministre a lancé des propos très inquiétants appelant à arrêter les homosexuels, hommes ou femmes, saisis sur le fait.
Les homosexuels risquent d'être les bouc-émissaires d'une campagne persistante entre les autorités kényanes et certains opposants autour de la nouvelle constitution du pays adoptée en août 2010.
Raila Odinga, a en effet déclaré au sujet des homosexuels le 28 novembre 2010, pendant un rassemblement dans le bidonville de Kibera à Nairobi, "Ce type de comportement ne sera pas toléré dans ce pays. Les hommes et les femmes qui seront découverts s'adonnant à ce type d'actes méritent d'être arrêtés et ils le seront".
Il a poursuivi suscitant rires et acclamations de la foule, "Tout homme trouvé en pleine activité sexuelle avec un autre homme doit être arrêté. De même, des femmes qui s'adonnent à des activités sexuelles (avec des femmes) seront arrêtées".
De plus, un recensement réalisé en août 2010 mettait en relief que la population kényane était également répartie entre hommes et femmes.
Le Premier ministre, qui est aussi membre du Parlement en conclut par conséquent, qu'il "n'y a pas de besoin" pour l'homosexualité.
Ces propos sont particulièrement inquiétants pour les gays et les lesbiennes kenyans.
Rappelons qu'au Kenya, les gays et les lesbiennes vivent déjà dans la peur de la dénonciation et d'arrestations arbitraires dans ce pays où l'homosexualité est illégale et est passible d'une peine de 14 ans de prison.
Des opposants au Premier ministre et au Président ont soulevé pour les décréditer, que la nouvelle Constitution contenait des articles laissant penser que les mariages homosexuels et l'avortement seraient tolérés.
Mais Raila Odinga a qualifié cette interprétation de "mensonges de dirigeants pour semer la confusion chez des Kényans pour qu'ils rejettent la nouvelle Constitution, mais celle-ci est très claire sur le sujet. Il n'est écrit nul part que le mariage homosexuel est légal au Kenya".
Raila Odinga avait reçu le soutien en 2006 de Barack Obama, lorsque celui-ci avait effectué une visite au Kenya, pays dont est originaire une partie de la famille de celui qui allait devenir Président des États-Unis.
Raila Odinga prétend même être "un cousin" de Barack Obama.
Et, lorsque l'Ouganda voisin a avancé le projet d'instaurer la peine de mort pour les homosexuels, Barack Obama avait qualifié le projet d'"odieux".
Le Président Barack Obama saura-t-il à nouveau prendre la parole pour dénoncer le sinistre projet de son "cousin"?
Les propos du Premier ministre kenyan incitent la population à la haine et à la violence.
Déjà, en début d'année 2010, dans la ville côtière de Mtwapa, cinq hommes soupçonnés de participer un mariage homosexuel symbolique avaient été arrêtés après un véritable début de lynchage de la part de la population.
Cette violence est le plus souvent fréquente, souvent incitée par les pouvoirs religieux et leurs discours homophobes.
Renforçant cette haine, de plus en plus de pays d'Afrique renforcent les lois de plus en plus répressives envers les homosexu(le)s.
Seigneur, protège la liberté d'aimer tel(le)s que nous sommes.