Pouvons-nous miser sur le plancton pour lutter contre le réchauffement climatique ?
Une part importante du CO2 produit par les activités humaines se dissout dans l'océan en acidifiant les eaux de surface et les organismes comme les coquillages et les planctons rencontrent alors des difficultés pour former leurs exosquelettes de calcaire.
En effet, il existe deux mécanismes, la pompe physique et la pompe biologique, qui font de l’océan le principal puits de carbone de la planète. La pompe physique repose sur les mouvements des masses d’eau dans l’océan, tandis que la pompe biologique provient de la vie des microorganismes, qui fixent et entraînent une partie du carbone vers les profondeurs quand ils meurent. Selon Jean Pierre Gattuso, chercheur de l'université Paris VI, il est difficile d'évaluer, sur la durée, la capacité de ces organismes à s'adapter au phénomène d'acidifiaction des océans. Aussi l'ampleur des effets de cette acidification sur la biologie marine est l'occasion de nombreuses controverses dans le monde scientifique. Au début des années 2000, ce domaine de recherche était encore très marginal et le dernier rapport des experts du GIEC n'a pas rendu compte des travaux les plus récents. Les négociations de la conférence de Cancun doivent se fonder sur les nouvelles données plus alarmantes.
Pour en savoir plus, on peut consulter le site plancton-du-monde.org