Je passe sur le passage « je n’ai jamais dit ce qui était à la une de l’Equipe ». Y aura un procès, j’espère que l’Equipe le remportera, et puis voilà. De toutes manières, depuis les insultes faites à Jacques Santini, sélectionneur de 2002 à 2004 (et réitéré depuis), ce joueur n’aurait plus jamais du mettre le maillot de l’Equipe de France. Je le condamne d’office par rapport à son histoire avec les bleus et avec le foot ? Oui, sans doute…
Nous avons le Nicolas Anelka donneur de leçons à ses collègues… « Moi, si Evra ou Abidal avaient été virés, je serais parti avec eux. Chacun sa façon de fonctionner ». A pleurer de rire… Sa façon de fonctionner, à Nicolas Anelka, nous l’avons vu à Paris (deux fois où il parti en claquant la porte), à Arsenal, au Real de Madrid, en Equipe de France… Oui, on a vu. Une autre leçon ?
La Marseillaise : « En équipe de France, je n'ai jamais voulu chanter la Marseillaise, ça ne m'est jamais venu à l'idée. Et si on m'avait demandé de le faire, j'aurais refusé, j'aurais quitté l'équipe ». Bon… Que dire dessus ?
Sur la Marseillaise, je vais faire un aveu, je ne la chante quasiment jamais (quand je suis à des célébrations ou des trucs comme ça). Pourtant, j’aime (profondément) mon hymne, son histoire. Ca me regarde. Mais un hymne, c’est comme une prière : certains la clament haut et fort. Moi je la vis intérieurement. C’est mon problème…Donc « obliger à chanter la Marseillaise », je n’ai jamais été pour…
Mais ce que dit Nicolas Anelka, en substance, à une question où il aurait pu ne pas répondre, c’est qu’il se fout de la France, de son hymne, de ses couleurs. Il l’avait dit déjà dans une interview avant la coupe du Monde, là c’est pour moi une pierre supplémentaire. J’interprète ? Sans doute…
Mais ça met d’autant plus en relief ce qu’il dit sur l’histoire entre Gourcuff et Ribery. Et ce qu’il dit m’est profondément abject, nauséabond, puant.
«On a vu le vrai visage de la France. Dans les moments difficiles, on voit ce que les gens pensent vraiment. On disait : "Ribéry a frappé Gourcuff. Gourcuff, le bon Français, Ribéry, le musulman"; C'est parti trop loin. Quand on ne gagne pas , en France, on parle tout de suite des religions, des couleurs.».
On a vu le « vrai visage de la France… ». Cette insulte est d’autant plus insupportable qu’elle provient d’une personne dont le « vrai visage » m’est profondément détestable. Et parce que je trouve que l’accusation de « racisme » que lance à la foule une personne prise en flagrant délit de grosse fève est insupportable. Ce qui provoque le racisme, ce n’est pas le « vrai visage de la France », c’est ce genre de déclaration d’Anelka.
Personne n’a parlé de « musulman » ou de « bon français ». Mais tous les journalistes présents sur place ont relaté la manière d’être de Franck Ribery vis-à-vis de Yohan Gourcuff. Et on peut penser que Franck Ribery a été, durant cet épisode de coupe du monde, profondément capricieux et détestable. Son caprice de jouer à gauche et le rendement inexistant après, sa prestation de larmes en tongues sur le plateau de Téléfoot quelques heures avant la grève du bus… On peut lui trouver des circonstances pas forcément atténuantes…
Et quelle est la défense de Nicolas Anelka : « on dit ça parce que Ribery est musulman ». Vous êtes donc racistes, donc vous êtes discrédités, donc Ribery a eu raison de faire ce qu’il a fait, donc fin de l’histoire… On signe où ?
Et ça va encore plus loin. Anelka accuse presque Gourcuff « le bon français ». De quoi, d'être "bon français" ? Et puis ça veut dire quoi "bon français" ? Dans la bouche de Nicolas Anelka, ça veut dire "le non musulman" ? Ben y en a qui vont être contents...
Nicolas Anelka accuse les français, dans leur majorité, d’avoir pris fait et cause pour le meneur de jeu breton, contre ce Franck Ribery qui en a déçu énormément…
« Le vrai visage de la France », voilà ce qui m’a fait bondir ce matin à la lecture de cette interview. On pourrait répondre à Anelka que ce « vrai visage » est composé de gens de touts horizons, de tous quartiers, de toutes couleurs, de toutes confessions, et que tous ont été blessés, choqués, humiliés, par l’attitude de « leur équipe de France ». Et que l’excuse trouvée par Nicolas Anelka est d’autant plus insupportable : ce n’est pas le supposé racisme, le supposé « vrai visage » de la France qui a fait grève dans un bus le 20 Juin, et qui a été indigne en Afrique du Sud.
Depuis la Coupe du Monde, Nicolas Anelka se défend par l’insulte. Vis-à-vis de Bixente Lizarazu, vis-à-vis de l’ensemble des français aujourd’hui. Chacun jugera…
En ce qui me concerne, j’ai vu à nouveau le « vrai visage » de Nicolas Anelka. Ca me suffit…
Que l'on tourne vite cette page qui n'aurait jamais du être ouverte, avec cette Equipe de France composée de mercenaires et de personnes aux valeurs suspectes...