Etat chronique de poésie 1064

Publié le 01 décembre 2010 par Xavierlaine081

1064

J’écrivais des mots de flamme

Je savais l’écho qu’ils rencontraient

Et la souffrance endurée

Il faudrait savoir taire le volcan

Qui emporte nos âmes endiablées 

Dans la braise d’un jour 

Qui ne supporte aucune absence

Par delà les mers 

Tu attendais 

Les douces vibrations 

D’un chant 

Venu sans crier gare

Porté par un vent de tendre reconnaissance 

*

Ce qui est du jour 

Sous le couvert des nuées 

Et de leurs larmes 

Infiniment versées 

Baume aux cœurs brisés

De l’amertume d’avoir vécu 

Ce qui est de ce vide 

En moi précédant l’acte d’écrire 

Vaine tentative de saisir

Encore 

L’indicible tambour

Où vibrent nos rencontres

*

Tu regardes la rue

Tu vois la perpétuelle agitation

Dont les uns sont saisis 

A grosses larmes tu pleures

Sur le destin de l’absente

Murée en son silence blessé 

Ô que viennent enfin la symphonie

Et dans ses soupirs 

Ce temps suspendu

Aux lèvres fatiguées

Tu portes en toi 

Tous les chagrins de ce monde 

A tes épaules accrochées 

Le poids intense d’infinies misères

Ton pas se fait lourd

Mémoire agitée des fantômes

Ceux qui furent et s’en sont en allés 

Délaissant leur fardeau 

A tes épaules meurtries 

Manosque, 1er novembre 2010

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