1064
J’écrivais des mots de flamme
Je savais l’écho qu’ils rencontraient
Et la souffrance endurée
Il faudrait savoir taire le volcan
Qui emporte nos âmes endiablées
Dans la braise d’un jour
Qui ne supporte aucune absence
.
Par delà les mers
Tu attendais
Les douces vibrations
D’un chant
Venu sans crier gare
Porté par un vent de tendre reconnaissance
*
Ce qui est du jour
Sous le couvert des nuées
Et de leurs larmes
Infiniment versées
Baume aux cœurs brisés
De l’amertume d’avoir vécu
*
Ce qui est de ce vide
En moi précédant l’acte d’écrire
Vaine tentative de saisir
Encore
L’indicible tambour
Où vibrent nos rencontres
*
Tu regardes la rue
Tu vois la perpétuelle agitation
Dont les uns sont saisis
A grosses larmes tu pleures
Sur le destin de l’absente
Murée en son silence blessé
*
Ô que viennent enfin la symphonie
Et dans ses soupirs
Ce temps suspendu
Aux lèvres fatiguées
Tu portes en toi
Tous les chagrins de ce monde
A tes épaules accrochées
Le poids intense d’infinies misères
*
Ton pas se fait lourd
Mémoire agitée des fantômes
.
Ceux qui furent et s’en sont en allés
Délaissant leur fardeau
A tes épaules meurtries
.
Manosque, 1er novembre 2010
©CopyrightDepot.co 000455677