La dépouille de d'Iberville a toutefois été transféré plus tard au Palacio de los Capitanes Generales. Ce Palais abrite aujourd'hui le Museo de la Cuidad, le musée municipal de La Havane.
Nous avions prévu d'accorder quelques heures à la visite de ce musée, dont j'avais lu beaucoup de bien. Entré au musée vers les 16h, nous avons d'abord parcouru une grande salle de son rez-de-chaussée, où justement, on peut apercevoir un portrait de d'Iberville, ainsi que la pierre tombale marquant son dernier lieu de repos. En quittant cette salle fort intéressante, une préposée nous a demandé d'aller visiter l'étage d'abord plutôt que de poursuivre au rez-de-chaussée. Questionnant son insistance, nous apprenions que le musée ne fermait pas ses portes à 18h30 comme nous l'avions cru en entrant, mais plutôt à 17h! Nous devions nous presser, et la préposée nous a assuré que l'étage était plus intéressant.
Rendu en haut, nous avons rapidement compris que les gardiennes étaient pressées de fermer leurs salles après notre passage. Comme nous sommes en Amérique Latine, l'affaire prends rapidement une tournure imprévue. Dans une première salle, nous sommes immédiatement pris en charge par trois gardiennes qui s'improvisent guides en multipliant les informations sur tout ce qu'on voit et en nous demandant ensuite un pourboire. Comme elles nous indiquent que quelque touriste leur a laissé 5 dollars canadiens, je leur change ces dollars contre 5 pesos convertibles; elles gagnent au change (en plus de pouvoir utiliser cet argent localement) et ça ne me coûte pas trop cher de pourboire. Elles ferment la salle alors que nous passons dans la suivante... où la procédure se répète avec d'autres gardiennes-guides improvisées. Je troque cette fois 5 pesos convertibles pour 5 dollars américains, ce qui me coûte un peu moins cher que dans la première salle. Dans la salle suivante, on m'offre de prendre une photo (alors que c'est interdit dans ce musée si on ne paye pas un extra à cet effet au guichet). Une gardienne-guide s'empare alors de mon appareil pour me prendre en photo avec mon ami Arsenio devant un trône après avoir retiré la corde interdisant l'accès la cette pièce de collection (!). Je n'allais récupérer mon appareil que vingt minutes plus tard, après une folle visite éclair des salles du musée - visite ponctuée d'une foule d'informations dans une cascade de courtes conversations, de rigolades, d'échanges de pourboires (qui allait me finalement me coûter 3 des 5 dollars canadiens échangés à l'arrivée à l'étage) et de marche rapide dans les salles. On allait ressortir du Museo de la Cuidad avec le vague souvenir d'avoir vu le premier drapeau cubain fabriqué après l'indépendance, une barque dont nous avions oublié l'origine et le fait que des canadiens avaient participé à la guerre d'indépendance du côté des cubains contre l'Espagne.
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* Comme je ne crois pas aux photos avec flash, je n'en prends jamais et le flash est désactivé sur ma caméra; que j'utilise toujours en mode semi-manuel. Ainsi, sans éclairage adéquat et sans stabilité, il était peu probable que les gardiennes aient pris de bonnes photos :-).