……. des coups : le but ces jours-ci. Car la “guerre des monnaies” fait rage. Il est clair que l’existence même de l’ € est en cause . Avec son démembrement.
C’est visiblement le “but de guerre” des USA. Logique : l’ € fait de l’ombre au $. Parce que’ il est la monnaie de 300 millions d’habitants hautement civilisés, et riches. D’accés plus large que le Franc Suisse. Et le $ n’est plus ce qu’ il était pendant la guerre froide: la monnaie du protecteur nécessaire et tout puissant . L’économie US ne représente plus les 3/4 de celle du monde. Le quart, au plus. Pourquoi lui garder un rôle privilégié de réserve mondiale, avecpossibilité d’ émettre des dettes sans limites, et des QE 1, 2, en attendant 3 ? Mais Wall Street et la Fed ne sont pas d’ accord, bien sur.
D’ où les rumeurs et les avis d’ “experts” sur le découplage des pays membres de l’€. Avec leurs bons conseils . Exemple ces jours-ci : l’ Espagne pourrait dévaluer, ce serait bon pour sa relance, idem pour les autres, cela leur éviterait une austérité anti-sociale, écoutez les peuples qui manifestent spontanément etc… Les partis et politiciens “atlantiques” y poussent. C’ est leur rôle…
Alors, les medias nous matraquent que les déboires des petits états d’ Europe “inquiètent ” les marchés. C’est à dire les salles de marché des grandes banques . Qui agitent les cours des changes et les taux d’intérêt. Vive la volatilité. Comme elles ont les moyens de se couvrir contre les fluctuations qu’elles déclenchent elles mêmes, c’est une source de profit pour elles et de bonus pour leurs traders. Et de soutien à la politique de leur Nation. Double profit. Patriotique et financier.
Dans cette guerre, l’épargnant de base doit d’abord se mettre à l’abri. Des dommages collatéraux de toutes sortes. Et se positionner pour le retour à la paix monétaire (qui viendra un jour ) et aux équilibres entre grandes puissances, qui nous dépassent .
4 solutions:
1 : le cash, mais il ne rapporte rien. Une solution d’attente faute d’idées.
2: les obligs, publiques et privées. Celles des Etats sérieux (en gros, les 6 de l’ Europe originelle). Mais elles ne rapportent rien et baisseront avec la reprise qui finira bien par venir. Et l’ inflation les anéantira, comme toujours. Donc, seul le court terme fait sens. En sacrifiant le rendement.
Celles des PIIGS fluctuent sauvagement et sont risquées. Malgré leurs 500 à 850 points de base de plus. Merci à Mad. Merkel de l’ avoir dit. Réservé aux initiés des grandes banques.
3 : l’ immobilier: Comme aux USA, “il peut baisser”. Rappelons nous la crise de 1992. 50% de baisse sur les bureaux, et 30% sur le résidentiel de qualité à Paris. Déjà son rendement dans les grandes métropoles rejoint celui des obligs. Avec des ennuis et frais de gestion en plus. Et puis le fisc , en France au moins, a clairement l’ intention de le surtaxer. Par l’ IR, les taxes locales, et des normes nouvelles obligatoires ( pour revendre ou louer) pour l’ énergie ou les ascenseurs ou etc… , fariboles qui obligent à investir. Nota: le fisc aime ce secteur car la fraude y est impossible ou presque : toucher des loyers au noir exposerait à ne pas les toucher du tout puisque la Loi ne protège pas le fraudeur contre son locataire défaillant ( nemo auditur suam turpitudinem allegans) .
Acheter pour se loger a un sens, c’est le seul cas sensé.
4 : reste donc les actions. La crise économique en Occident semble s’ atténuer. Ca ne veut pas dire que les bourses vont remonter. Car les taux remonteront aussi et les marchés n’ auront plus besoin d’ être soutenus pas des injections de liquidités. Au contraire, les banques centrales voudront reprendre ces excédents de liquidités dès qu’elles n’auront plus peur de la déflation.
Déjà les banques sont attaquées, alors que les secteur pèse le plus lourd dans les indices: les marchés ne remonteront pas sans elles. Et le consommateur demeure timide car encore trop endetté. Nous l’avons analysé depuis longtemps. Mauvais pour les indices. Le cycle boursier commencé en 12/2007 qui consolide la hausse 1980/ 2007 n’ est pas terminé.
Mais certaines actions offrent quand même la meilleure protection contre les dégats collatéraux de la guerre des monnaies. On en trouve plein en France où le SBF 120 semble sous-évélué par rapport à l’ Eurostoxx. Celles qui sont déjà bien placées en Asie et Afrique. Et qui s’ y développent avec la bénédicition des pouvoirs publics locaux. Et celles qui donnent un rendement élevé ( du 7% minimum) assuré par des productions non délocalisables et incontournables. Telles que des services à la personne ou de l’alimentation.
Deux axes d’ investissement. Les mêmes que dans nos posts précédents.
Donc, aucune raison de modifier notre stratégie . Elle demeure opérationnelle. Jusqu’ à ce que commence un nouveau cycle de croissance en Occident . Pas pour demain.