Paro, 1er décembre 1992

Publié le 01 décembre 2010 par Safran
Quelle nuit ! Une souris nous a tenus éveillés pendant des heures. Attirée par l’odeur des fruits de la corbeille de bienvenue, et par celle de biscuits et de cacahuètes, elle est entrée en passant sous la porte - fastoche, il manque trois centimètres - et n’arrête pas de farfouiller dans la nourriture. Je finis par me lever dans le froid, et par entreposer toute la nourriture dans la salle de bains, dont la porte est hermétique, elle.

Première journée de visite. Un dzong en ruine, un musée à l’étonnante collection de timbres : à noter un timbre hologramme de la grandeur d’une photo. Je ne suis pas sûre qu’il parviendrait à destination ! Je me demande, d’ailleurs, si cette lettre va vous arriver avec ses timbres ronds et dorés.

Les paysages sont un peu tristes car les rizières en terrasses ont été récoltées il y a plus d’un mois.
[Vallée de Paro]
En revanche, les maisons, qui ressemblent à des chalets, sont pimpantes. Elles comprennent un ou deux étages, et sont surmontées d’un toit à double pente recouvert de bardeaux - tuiles en bois - maintenus par de grosses pierres. Ce toit protège la terrasse de la maison, sur laquelle sont stockés la paille et le bois pour l’hiver. Les fenêtres étroites sont entourées de bois décoré de petits motifs peints. Les murs blancs extérieurs sont rehaussés de grands dessins porte-bonheur : roue de la vie, nœud de l’éternité, ou sexe masculin en érection.


On va encore se geler cette nuit. Heureusement, nous avons des bouillottes et de l’eau très chaude au robinet de la salle de bains.
[Ambiance à Paro]