Scott Pilgrim vs. The World

Publié le 30 novembre 2010 par Gameinvaders


Alors que les adaptations de comics font un carton avec des titres tels que Sin City, 30 Days of Night, 300, le récent the Walking Dead et j’en passe, cette semaine en France, sort Scott Pilgrim vs. The World aux résultats mitigés outre Atlantique, inspiré par la BD dont l’histoire se déroule comme un jeu vidéo.
Scott Pilgrim vs. The World raconte l’histoire de Scott, un musicien, âgé de 22 ans qui,
alors qu’il est déjà en couple avec une lycéenne, rencontre la femme de ses rêves, Ramona Flowers. Celle-ci se trouve être une jeune femme qui enchaîne les relations amoureuses avec de mauvaises personnes.
Pour sortir avec elle Scott va être contraint de battre la ligue des sept ex démoniaques de Ramona dans un duel à mort.

Adaptation de la bande dessinée éponyme de Bryan Lee O’Malley, ce film sortira en France le 1° Décembre 2010. Ce film assume totalement ses origines en affichant des personnages très stéréotypés avec des pouvoirs surnaturels, des incrustations d’onomatopées, un univers de fiction incorporé à la réalité où une sorte de geek musicien, véritable aimant à femme, se voit affronté sept concurrent dans des défis allant du combat de sabres, à un duel musical façon Rock Band.

On retrouve Michael Cera qui se trouve ici avoir un rôle plus proche de la rock star que celle du traditionnel geek coincé. Son jeu n’est pourtant pas si loin que celui qu’il avait déjà pu observer dans Juno (2007) ou encore Super Grave ( Super Bad en VO  ,2007) mais c’est ce jeu, même s’il n’est pas vraiment flexible, qui donne un certain charme à Scott Pilgrim. Cela apporte une certaine intensité lors des confrontations avec les ex de Ramona Flowers, étant donné que chacun d’entre eux à un caractère si proéminent alors que Scott semble subir les évènements.
Il se trouve être fade vis à vis de la plupart des autres personnages du colocataire gay, à la sœur déjantée sous caféine, pour les même raisons.

En ce qui concerne le jeu très particulier de Michael Cera, c’est une question de goût, on aime ou on aime pas, mais si l’on retire cet aspect du film celui-ci recèle de nombreux autres attributs.

L’univers de la bande dessinée imprègne chaque minutes du film à coup de doses massives d’effets spéciaux. De la simple onomatopée, à l’explosion d’un adversaire en milliers de pièces de monnaie, ceux-ci sont omniprésents et rendent le spectacle totalement décalé. Le travail graphique est vraiment poussé et particulier à l’univers de Scott Pilgrim, un mélange de jeu vidéo et de bande dessinée mais on est loin d’un modèle du genre tel que Sin City. L’usage massif de tous ces effets spéciaux peut devenir fatigant et agaçant cependant c’est le parti pris de ce film.

De plus le choix de Jason Schwartzman en grand méchant chef des ex, est une grande surprise et une certaine déception car bien qu’étant excellent dans Bored to Death, il n’est pas vraiment crédible dans ce rôle de maître du mal. Cela rend même ce personnage ridicule.

Ce film est un contre-pied à la plupart des films que nous connaissons et bien que le fil rouge de l’histoire, une histoire d’amour, soit universel, il semble peut probable que ce film touche tous les publics.

Parmis les ex de Ramona, on retrouvera des visages connus tel que celui de Chris Evans [Au Bout de la Nuit (2008); Les 4 fantastiques (2005)] ou encore Jason Schwartzman [Funny People (2009); Bored To Death (2009-2010 sur HBO et bientôt sur les réseaux Orange en France). L’actrice interprétant Ramona, Mary Elizabeth Winstead, a par exemple été vue dans Destination Finale 3 (2006) et Die Hard 4 (2007).

Mais aimerez-vous l’univers complètement barré de ce film pour le moins original?

La réponse dès mercredi dans les salles.