L’homme qui voulait vivre sa vie

Sorti le 3 novembre 2010, le film de Eric Lartigau [Prête moi ta main (2006) et
Mais qui a tué Pamela Rose? (2003)] nous dépeins le portrait d’un homme,
dont la vie se retrouve bouleversée après un simple accident, qui se voit contraint de fuir,
tout ce qu’il aime, pour le bien de ses proches et pour vivre sa passion, la photographie.

Ce film raconte l’histoire d’un enfant trentenaire, agaçant, marié, père de deux enfants,
avec une carrière d’avocat réussie dans une vie bien rangée. Vivant de regrets de jeunesse
et se complaisant dans un mariage sur la fin, les évènements vont transformer ce père de famille
en un fugitif libre de vivre ses ambitions.
Tantôt pitoyable, tantôt attachant, ce personnage nous fait découvrir une palette d’émotions
si riche qu’on ne peut ne pas l’apprécier. On passera du rire à la profonde
sympathie pour cet homme dont un simple accident bouleverse la vie à jamais.
L’histoire est tournée comme une tragédie grecque. Quand le paradis du personnage nous semble
nuageux, l’orage survient. Quand le ciel est des plus radieux, la tempête n’est pas loin. Il n’est pas possible
de vivre son rêve après y avoir renoncé par le passé.
Ce rêve ce transforme en cauchemars dès lors que le talent du personnage pour
la photographie, sa passion de toujours, est finalement reconnue.
On peut constater une certaine réflexion sur la malédiction que sont la célébrité et l’avarice car
l’un va souvent avec l’autre et ces deux éléments deviennent rapidement incontrôlables.
Un comble pour quelqu’un qui désire disparaitre comme notre héros.

Romain Duris est ici dans un rôle dramatique qu’il interprète avec brio.
On y croit du début à la fin. C’est sûrement un acteur, qui avec l’âge
apportera énormément de crédibilité et d’émotion à chacun de ses personnages, un vrai bijou du cinéma français.