Le report de l’augmentation de capital d’Areva, qui devait intervenir d’ici la fin de l’année, est un signal fort de la nouvelle politique énergétique de la France. Le gouvernement souhaite que la filière nucléaire nationale reste soudée et fonctionne en « équipe ».
C’est l’Elysée qui a décidé du report sine die de l’augmentation de capital d’Areva alors que les négociations semblaient en passe d’aboutir avec les fonds souverains du Qatar et du Koweit, mais également le japonais Mitsubishi.
Outre des désaccords financiers avec les Qataris, c’est le cas de Mitsubishi qui a posé problème aux autorités françaises. L’entrée du rival nippon dans le capital d’Areva aurait mis à mal la cohérence de la nouvelle donne nucléaire.
Une situation qui arrange Alstom, soulagé de ne pas voir un concurrent direct au conseil d’administration d’Areva, mais qui va surtout dans le sens de la vision défendue depuis des mois par Henri Proglio.
Le PDG d’EDF estime que pour rester compétitive et à la pointe des innovations technologiques, la filière nucléaire française doit s’unifier autour d’EDF.
Cette « équipe de France du nucléaire », souhaitée et défendue par le gouvernement, aurait été affaiblie par cette augmentation de capital.
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Mots-clefs :areva, augmentation, énergie nucléaire, capital, edf, henri proglio