Une fois de plus, Ségolène Royal témoigne une grande témérité et une remarquable adéquation avec les analyses populaires. 2012 sera une campagne de tempéraments et non pas une programmation d'ambitions personnelles dans un éventail de pistes de carrières.
La donne à gauche vient de basculer.
En période de crise, un candidat doit "mouiller la chemise" dans la durée sur les territoires et non pas se prêter au jeu des "j'irai, j'irai pas ...".
En 24 heures, Ségolène Royal vient de modifier le contexte du jeu de DSK.
Elle l'a fait à sa manière avec le pastel de l'expérience. Il est clair que la leader socialiste ne prendra pas de postures de nature à lui faire endosser l'habit de l'agresseur. Mais il est tout aussi clair que la sage discipline d'arrière plan n'est pas sa cour.
La présidentielle s'accèlère. Les remarques de timing formulées par Ségolène Royal sont frappées d'un extrême bon sens.
En temps de crise tout particulièrement, une présidentielle ne se joue pas. Elle se livre dans la clarté et en retroussant ses manches.