Cela faisait un moment que je ne vous avais pas conter une de mes aventures. Et j’ai fait exprès d’attendre pour vous raconter celle-ci, car pour moi c’est tout simplement la meilleure expérience de voyage qui me soit arrivée! C’est sûrement la dernière qui vaut la peine d’être narré, les autres histoires sont beaucoup plus communes.
avant tout, je vous mets dans l’ambiance!
quand: Après 6 mois au Nigéria, à bosser, avant de rentrer en France (en fait, en Suisse) j’avais décidé de profiter du mois de vacances que j’avais pour faire un tour au Cameroun. Je vous ai déjà raconté une histoire sur ce pays. Il y a plus ou moins 7 ans.
les protagonistes: Un Américain rencontré à Douala ou Yaoundé, un chef de village camerounais, des pygmées, des singes et votre humble blogueur!
Lieux: Forêt tropicale du sud du Cameroun.
C’est bon! cela vous donne envie de lire la suite?…j’n’entends rien!…bon, ok! je poursuis, vu l’enthousiasme général
Nous voyagions (le gringo et moi) essentiellement en stop ou taxi-brousse, toujours plus sympa pour faire des rencontres. Nous étions donc dans le sud du pays à quelques centaines de kilomètres de la forêt tropicale. Nous voulions remonter vers Yaoundé, en plusieurs étapes puisqu’il était déjà le début d’après midi. De toute façon où nous sommes, il n’y a qu’une seule route! Un camion, d’une société exploitatrice de bois, veut bien nous embarquer.
“vous allez où?”
“vas-y roule et vers les 18h, tu nous lâches dans le premier bled”
Petite discussion sympa avec le chauffeur et puis les deux tombons dans un gros sommeil bercé par les routes défoncées du Cameroun.
Après un somme bien mérité et assez long, le chauffeur nous réveille:
“Eh! les gars, il faut descendre maintenant”
“T’es gentil, mais on est où ici?” -les yeux encore embués-
“on va rentrer dans une zone privée, vous ne pouvez pas rentrer, c’est interdit, c’est propriété de l’entreprise de bois”
“on est encore loin de Yaoundé?”
“Yaoundé??? oui puisque l’on va vers le sud…”
“Le sud? comment ça, le sud! on n’est pas en direction de Yaoundé?”
“Non les petits gars vous avez pris le chemin inverse, hahahaha!”
Il a de quoi se foutre de notre gueule! on est parti dans le mauvais sens, c’est pas possible d’être aussi con! Pas de camion dans le sens inverse avant demain matin, c’est déjà la fin de journée.
Le chauffeur nous avez laissé à deux pas d’un village, vous savez ces villages africains typiques, où les maisons sont en terre et un toit de feuille. Merde nous qui pensions dormir dans un hôtel dans un endroit ressemblant plus à une ville!
Bon, je décide de prendre les choses en main, pas trop le choix puisque mon pote américain ne parle pas un mot de français.
Nous nous approchons vers le village avec nos bardas et déjà commencent à s’agglutiner des gamins autour de nous. J’avais lu quelque part qu’à l’arrivée dans un village africain, il fallait toujours demander le chef de village. Donc, je m’exécute et demande à voir le chef de village. Je comprends qu’il n’est pas là pour le moment. Le village entier, cette fois-ci, nous installe devant une hutte sur deux chaises. Tout le village est en face de nous. Pour mettre mal à l’aise, il n’y a pas pire
Tout le monde nous regarde avec des sourires et regards un peu gênés et timides, cela n’arrête pas de piailler! On a l’impression d’être sur une scène de théâtre où on aurait oublié de nous donner nos textes
Voila nous attendons bien gentiment le retour du chef de village dans cette situation gênante.
…à suivre…