Écrit par La Nouvelle Expression
Mardi, 30 Novembre 2010 12:59
éé…éàééééééééééééçéééé
Silence au bout de fil. Ce 30 novembre, les abonnés des trois opérateurs de téléphonie mobile exerçant au Cameroun ne devraient pouvoir recevoir ni émettre des coups de fil, encore moins de sms. Et pour cause, leurs numéros seront désactivés.
L'annonce a été faite hier 29 novembre par le ministre des postes et télécommunications Jean-Pierre Biyiti bi Essam. Au grand étonnement de la plupart des usagers qui savaient jusque là la date d'identification valable jusqu'au 31 décembre 2010.
Mais le gouvernement en accord avec les opérateurs de téléphonie ont choisi de raccourcir de quatre semaines ces délais. Et pour cause : « nous avons constaté un ralentissement du nombre d'usagers à s'identifier auprès des opérateurs pendant que les puces continuaient à être vendu sans que les usagers qui s'en procurent ne s'identifient. Toute chose qui consiste à prolonger le phénomène » a expliqué Jean-Pierre Biyiti bi Essam lors d'un point de presse tenue hier 29 novembre à Yaoundé.
De même, poursuit le ministre des Postes et Télécommunications, des usagers mal intentionnés n'ont cessé d'utiliser cet outil de télécommunications pour faire du chantage, de l'arnaque et proférer des injures aux citoyens de bonne foi « mettant ainsi en péril la paix social ».
De ce fait, poursuit –il, il est du devoir du gouvernement de protéger les honnêtes citoyens de l'utilisation criminelle du téléphone portable, surtout en cette veille de fin d'année.
Et d'ailleurs, argue Jean-Pierre Biyiti bi Essam l'opération d'identification des abonnés a connu plusieurs reports qui devraient permettre à chacun d'être à ce jour identifié. Lancée en mars 2009, elle devrait initialement être achevée le 27 novembre de la même année, soit six mois plus tard. Mais il y a eu plusieurs prorogations : d'abord le 28 février 2010 et puis le 21 juillet 2010. Et par la suite un dernier report pour le 31 décembre finalement ramené au 30 novembre.
Les abonnés désactivés devront se rendre auprès de l'opérateur pour se faire identifier afin de retrouver l'usage de leur numéro de téléphone.
Quant aux puces en libre circulation, le Minpostel qui s'est indigné du fait que « nulle part au monde en dehors du Cameroun, des puces activées ne se vendent comme des cacahuètes » a déclaré que le gouvernement a demandé à Orange et Mtn de retirer du marché des puces déjà activées.
Mais des réactions d'usagers laissent entendre que la mesure du Minpostel ne résout pas entièrement le problème de criminalité via le téléphone portable. Une option restant possible avec les call box où l'on peut à loisir proférer menaces et messages de tout genre, incognito.