Écrit par Le Jour
Mardi, 30 Novembre 2010 13:13
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Trois pêcheurs de la société Sina sarl de l'Italien Giovanni Prelle ont accosté prématurément vendredi dernier aux environs de 20 h. Ils ont été conduits immédiatement aux urgences de l'hôpital de district de Kribi. Il s'agit de Nicolas Bemo, Pascal Angos cap, et Charles Evehe.
Ils recevront, quelques minutes plus tard, la visite des autorités de Kribi, notamment, le premier adjoint
préfectoral, Placide Kuntz Ndobo, le commandant de la base navale, le capitaine de frégate Alain Marcel Eboulou, l'adjudant chef de gendarmerie Tonye. Le commandant de l'embarcation, face aux autorités, a déclare que son équipage a été agressé par les éléments du Bataillon d'intervention rapide (Bir). « Quand ils nous ont interpellés, je pensais qu'ils avaient besoin d'un peu de poisson ou de quelques renseignements, mais à ma grande surprise, ils ont plutôt ordonné de quitter notre embarcation et de les suivre.
Avant même que nous nous soyons exécutés, certains avaient déjà sauté sur nous, armes aux poings », a raconté Pascal Angos. Les trois pêcheurs, qui présentaient des tuméfactions et des blessures légères, étaient unanimes : «Ils nous ont flagellés avec des gourdins sans répit de 16h30 à 18h ». Le salut viendra de la langue fufuldé parlée par deux militaires parmi la vingtaine qui les menaçaient. « J'ai dit en arabe : pardon mes frères, je suis musulman, ne nous tuez pas. C'est alors que celui qui avait des balafres sur les joues a pris notre défense, en nous demandant de nous éloigner », a expliqué le plaignant. Courroucé par cette situation, M. Giovanni a saisi le consul italien et a déposé une plainte à la brigade territoriale de gendarmerie de Kribi. Les autorités locales de Kribi reconnaissent la présence du Bir en haute mer. Le préfet, après le procès-verbal des plaignants, a prescrit une enquête de gendarmerie.