Quand le poète chante ses vers
et qu'on entend bien sa musique,
chacun entre en son univers
un monde fou et romantique.
Alors il nous prend par la main
dans les sentiers et les bosquets,
nous fait visiter son jardin
un beau labyrinthe enchanté.
Chaque arbre nous est inconnu
il est d'une beauté sans nom,
ces plantes qu'on a jamais vues
elles sonnent notre prénom.
Son parc nous apparaît immense
et par moments il nous fait peur,
on y voit des choses qui dansent
on y ressent une douceur.
Les animaux nous semblent étranges
ils sont inquiétants et très beaux,
apparaissant comme des anges
ils composent ensemble un tableau.
De grands faunes oniriques promettent
un monde éternel et radieux,
où on pourrait tout se permetre
à part ce qui nous est odieux.
Des amoureux dans les buissons
s'ébattent dans les herbes folles,
s'égosillant tels des pinsons
et s'ouvrent en de belles corolles.
On entend au loin les flonflons
du manège de carnaval,
peu à peu arrivent les sons
de ses mécaniques infernales.
Quand le poète nous entraîne
dans son univers enchanté,
comme une comète et sa traîne
dans son firmament étoilé.
Marc Loy