Le vieux fusil

Par Tangokoni

Pendant la guerre, (ou LES guerres), des amours sont nés, mais également, des vies ont été détruites, anéanties.

Des crimes gratuits, des actes de barbarie ont été commis, et en l'ocurrence à Oradour-sur-Glane, faits qui ont inspiré ce Monument du cinéma français, cette oeuvre déchirante, poignante, un des plus beaux films sur ce fléau qu'est la guerre.

1975, Robert Enrico, fait appel à Romy Schneider, Philippe Noiret et Jean Bouise, pour incarner trois personnages, qui marqueront à jamais les pellicules françaises.

Clara et Julien vivent heureux et amoureux, lui est chirurgien, il prêche pour la paix, il ne saurait faire acte de violence; au contraire, durant cette hélas période de guerre, nous sommes en 1944, il soigne en cachette des résistants, ce qui lui fait prendre de très gros risques, mais il est ainsi, il pense et panse en être humain.

Sa vie va basculer, le jour où désirant protéger sa femme et sa fille, il leur conseille de se mettre à l'abri dans leur chateau de campagne.

La guerre  : chose qui détruit des milliers de personnes, pour assouvir les désirs de pouvoir d'une poignée d'hommes.

Telle fut formulée ma définition lorsque vers 12 ans je vis ce film, dont certaines images ne s'effaceront jamais.

Un couple heureux, des personnes normales, parmi tant d'autres, qui ne nuisent à personne, et qui, en l'espace d'un éclair, sombreront, l'une dans l'horreur de la souffrance physique, l'autre dans la souffrance psychologique.

Trois acteurs, trois rôles remarquablement interprétés, Romy Schneider (Clara), Philippe Noiret (Julien) et Jean Bouise (François), qui nous dépeignent la triste réalité, qui vivent leur personnage, enfin, me semble-t-il, j'étais trés jeune lorsque j'ai vu ce film. Des scènes sont inoubliables, quand Romy Schneider est agressée et brûlée vive, le regard de Philippe Noiret, jamais je n'ai effacées ces images de ma mémoire.

Il n'y aura pas de captures d'images de ce film, je n'ai jamais eu le courage de le revoir, ces images sont déja dans ma tête depuis plus de trente ans : des flashs d'une vie de bonheur, une jeune femme brûlée vive par des soldats, et le regard anéanti d'un homme pacifiste qui deviendra un tueur, commet-il ces meurtres consciemment ?  vit-il la réalité ? Et si je me souviens bien, une musique parfois toute aussi poignante.

Ce film reçut le tout premier césar, trois en fait, Meilleur film, Meilleur acteur (Philippe Noiret) et Meilleure musique (François de Roubaix).

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