Après ce petit mois de vacances blogesques, me voici de retour. Frais comme un gardon, avec du bon son !
Et pour fêter dignement ce 150e post, je ne ferais rien du tout, parce que 150, bah ça a beau être un nombre rond, moi, ça m'évoque rien. Donc, rien, un post normal. Enfin presque. Puisqu'on va écouter ce soir une chanson que je veux mettre sur DTP depuis des lustres, bien avant que j'ai un blog. Depuis cette journée au Mont-Saint-Michel, où, par un temps pluvieux, en se baladant dans les landes entourant le Mont, j'écoutais The National. Petit groupe bien sympathique possédant sur leur premier alboum une chanson que je trouve magnifique, et je vais essayer, en ce dimanche qui fût froid mais ensoleillé, de vous expliquer pourquoi.
The National, c'est pas un groupe novateur. Mais une des choses qui les fasse se démarquer de leurs congénères, c'est la voix du chanteur, comme d'habitude avec ce genre de groupes.
Ce qu'il y a de génial dans ce morceau, c'est qu'il y a vraiment deux atmosphères propres au refrain et au couplet.
Les couplets sont plutôt "joyeux", en tout cas majeur, malgré sa voix rauque et mal léché qui fait qu'on a l'impression qu'il boit et fume plus que de raison.
Et puis arrive le refrain, annoncé avec un break pathétique, part dans les accords mineurs. Mais là encore, pas tout le temps. D'où un mélange, en fait, à l'intérieur même du refrain.
Mais c'est sa voix... Sa voix est tellement particulière, tellement décharnée, mais en même temps si terriblement humaine. Lorsqu'il prononce les paroles du refrain, il y ajoute une telle émotion, que je trouve pour ma part qu'il est difficile de résister de les chanter en même temps que lui, ainsi que de ressentir des frissons. Sa prononciation est claire et assez jouissive, et elle apporte un soupcon de poésie supplémentaire. De plus, sa voix est doublée. Très peu. Tellement peu qu'on ne saurait dire si la voix est féminine ou masculine. En fait, je dirais les deux. Mais bon.
Je me suis souvent dis que les "nouveaux" groupes qui sortent la tête de l'eau n'ont finalement qu'une "voix" pour se différencier. Calembour.
C'est vrai, quoi, Bloc Party ont Orekeke, Franz Ferdinand ont Kapranos, Kaiser Chief ont Wilson. Je n'ai cité que des noms de groupes Britanniques, et The National sont américains, mais même. Ils auraient du naîtrent au Royaume-Uni, c'est pas mon problème.
Tous ces groupes se distinguent non pas par un style, c'est quand même vachement proche tout ça, mais par une voix. Et c'est pour ça que je préfère The National, dans les artistes contemporains. Parce que la voix me plait largement plus que celle de tous les autres. Et parce que c'est un grand groupe, de toute façon. Mais ça, c'est une autre histoire...
Hadrien
Pour Info, Dimanche prochain : Reportage en direct différé de 24h du concert d'Iron & Wine au Divan Du Monde.
See Ya All, Folks.