Des écoutes anti-terroristes légales ont été coupées aux Etats-Unis par des opérateurs parce que le FBI (police fédérale) ne payait pas la facture, révèle un rapport de l’inspecteur du ministère de la Justice.
Alertés par des soupçons de fraude sur les fonds réservés aux opérations secrètes du FBI, les inspecteurs du ministère ont mené une enquête qui a abouti à la condamnation en juin d’une spécialiste en télécommunications qui avait détourné 25.000 dollars.
Mais au cours de leur enquête, les inspecteurs ont aussi découvert l’archaïsme des systèmes de paiement des opérations secrètes, qui passent par des bureaux tiers totalement désorganisés, révèle le rapport, dont un résumé est publié sur le site internet du ministère.
La désorganisation est particulièrement flagrante pour le paiement des écoutes téléphoniques liées à la lutte contre la criminalité et le terrorisme. Contrairement à un autre programme mené par la NSA, l’agence de renseignement électronique, ces écoutes se font toutes sous le mandat d’un juge.
En examinant près d’un millier de paiements réalisés par cinq bureaux différents, les inspecteurs ont découvert que plus de la moitié avaient été payés en retard. Certains l’étaient même tellement que l’opérateur avait coupé la ligne.
Et il ne s’agissait pas de pingrerie, puisque les bureaux tiers se sont aussi souvent montrés incapables d’encaisser les remboursements des trop-perçus parfois versés par les opérateurs…
Le directeur adjoint du FBI, John Miller, a répondu dans un communiqué en insistant sur le fait que les coupures avaient été temporaires et sans conséquences. Il a également assuré que le FBI entendait désormais moderniser son système de paiement. (AFP)