Des éoliennes « tueuses d’oiseaux » ?…
Une éolienne avec un rotor de 30 mètres de diamètre effectue un tour toute les 3 secondes. La vitesse en bout de pale va alors atteindre 31 mètre par seconde, ce qui représente plus de 100 KM/h. Les aérogénérateurs de dernière génération peuvent utiliser des pales de 60 m de long qui présenteront à la périphérie une vitesse dépassant les 200 km/h. Perché sur un mat à 100 mètres de hauteur, l’éolienne peut alors représenté un obstacle redoutable si elle est placée sur la route d’oiseaux migrateurs.
Une étude scientifique réalisée dans une zone d’implantation d’éoliennes située en Calofornie, évoque la mort de plusieurs oiseaux de proie, tels que les aigles royaux qui serait justement causée par les éoliennes. L’étude semble expliquer que le problème dans la zone éolienne d’Altamont Pass en Californie a été résolu en espaçant de plusieurs mètres les turbines ainsi qu’en les retirant des endroits problématiques, endroits souvent fréquentés par ces oiseaux royaux. Apparemment, ces affirmations seraient des mensonges…
En réalité, de nombreuses mesures d’atténuations recommandées par le Comité d’Examen Scientifique, dans le cadre du Programme du Comté d’Alameda pour la Protection des Oiseaux n’ont, soit jamais été mises en place, soit de manière très peu rigoureuses.
Effectivement, ni les taux de mortalité totale aviaire, ni les taux de mortalité des rapaces suivants, n’ont diminué dans cette zone de vaste implantation d’éoliennes, en comparaison avec la période de 1998 à 2002 et de 2005 à 2009 :
- Aigle royal
- Faucon à queue rousse
- Crécerelle d’Amérique
- Chevêche des terriers
Certains taux de mortalité aviaire auraient peut-être même bien augmenté sur certaines périodes considérées.
En effet, on estime que, pour la période allant de 2005 à 2007, 65 aigles royaux ont trouvé la mort chaque année dans la zone éolienne d’Altamont Pass. Etant donné que les mesures d’atténuations n’ont pas vraiment été respectées ou bien qu’aucune d’elles n’a eu vraiment d’impact sur l’implantation des éoliennes, les taux de mortalité aviaire observés pour les aigles royaux, ainsi que pour d’autres espèces aviaires, devraient perdurer.
Afin de réduire la mortalité de ces oiseaux dans cette zone, les mesures suivantes ont été proposées :
- Soit, abandonner complètement la production d’énergie éolienne sur ce site (ce qui semble complètement absurde et impossible)
- Soit, remplacer ces infrastructures déjà existantes, avec d’autres turbines, moins nombreuses, plus grandes (comprenons par plus grande, le fait de mettre la partie rotor + pâle en haute altitude afin que celle-ci ne se trouve pas dans le champ de vol de ces oiseaux) et choisir leur position en utilisant des technologies de cartographie qui incorporent les études sur la mortalité et les comportements de vols spécifiques des espèces aviaires ou les endroits où ils se posent.
Cependant, on comprend bien là que ces 2 alternatives ne sont pas réalisables. L’abandon de la production d’énergie éolienne sur ce site serait complètement contradictoire avec les mesures prises par différents gouvernements pour tenter de résoudre un problème bien plus urgent et conséquent qui est celui de produire de l’énergie tout en respectant la planète et l’environnement et de ce fait, de couper le « cordon » qui nous unis tant avec les énergies fossiles telles que le pétrole. Enfin, le système de cartographie semble bien compliqué à réaliser étant donné qu’il faudrait créer des cartographies différentes pour chaque espèce aviaire. Les gouvernements seraient-ils prêts à investir ou à abandonner l’implantation d’éoliennes pour la mort de « quelques » oiseaux ? De plus, comme l’indiquent des premières études statistiques, les collisions avec les éoliennes restent un facteur très faible de mortalité avicole, de 0,4 à 1,3 volatile tué par aérogénérateur par an en Europe. Alors pas de quoi s’alarmer, bien plus d’oiseaux meurent par collision avec une vitre qu’avec une éolienne.