Un de mes ex-patrons m'a raconté que Jean Chrétien mentionnait qu'un politicien qui s'est peinturé dans le coin, doit apprendre à marcher sur la peinture fraîche, celle même qu'il vient lui-même d'étendre. Tacher ses semelles est toujours moins pire que de perdre la face. Heu… À moins que perdre la face implique de tacher ses semelles…. Hier quand la majorité des candidats à la présidence se sont présentés à la conférence de presse pour demander l'annulation des élections (et cela avant la fin de la période de vote !?), je me suis posé des questions sur leur lecture stratégique de la situation. Se peinturer dans le coin, même à 12, c'est se peinturer dans le coin. C'est comme si on n'avait mis une deuxième et une troisième couches de peinture sans savoir si la première avait eu le temps de sécher. 'Labadie, il va falloir un jour que tu comprennes que la politique ici, c'est n'importe quoi !' En ce jour d'un très grand calme à Potopwins, Manigat et Martelly (première et troisième dans les sondages) ont marcher sur la peinture fraîche. Les trois couches même ! Manigat explique qu'elle a été surprises d'être associée à un texte qui demandait l'annulation (article), Martelly raconte quant à lui que même si il a demandé l'annulation du vote, il respectera les résultats que le CEP publiera si ceux si resprésentent la volonté de la majorité (article). Bien évidement, il sait ce qu'est la volonté de la majorité…
- Labadie, tu ne comprends vraiment rien. Les premières informations sur les résultats confirmeraient que Martelly et Manigat vont passer aux deuxième tour. Ils n'ont plus intérêt à ce que les élections soient annulées. La communauté internationale négocierait actuellement avec Préval pour qu'il donne du 'slack' au processus (avec son candidat) et laisse le deuxième tour de danse se faire entre Manigat et Martelly.
-Méchant couple !
-Ils se marcheront sur les pieds.