pauvres riches…

Publié le 30 novembre 2010 par Mister Gdec

source de l’illustration ici

Face à une actualité internationale aussi chargée, qui voit s’accumuler les publications journalistiques concertées en lien avec wikileaks, le déjà désespérant (et désespéré…) sommet de Cancun, les élections contestées d’Haïti (qui n’avait vraiment pas besoin de ça…) ou celles de Côte d’Ivoire tout aussi sujettes à caution, ou celles en apparence plus modestes (et pourtant non exemptes d’enjeux…) en Catalogne où je me trouvais la semaine dernière¹, il pourrait paraître mesquin et relevant d’un esprit plutôt étriqué de s’intéresser si bêtement à notre misérable hexagone

Pourtant, j’ai choisi malgré tout de porter mon regard là où l’on ne me le demande pas, puisque Mme Royal, dont je pense beaucoup de mal et qui n’a pu s ‘empêcher une fois de plus de nous démontrer son orgueil plus démesuré que ses chances réelles de l’emporter comme la dernière présidentielle l’a prouvé, risque bien d’emporter bien des billets dans le microcosme blogosphèrien français… Sujet dont bien des compatriotes se foutent éperdument, à juste titre selon moi, comme des caleçons de Montebourg.

Egoïste et borné comme je le suis, j’ai donc préféré m’intéresser à l’épine dans le pied de notre politique sociale déphasée que constitue ces salauds de riches qui vivent en HLM malgré des revenus qui laissent songeurs… et suspicieux la plupart d’entre nous. N’est-il pas ?

Tentons de quantifier le problème en quelques traits, sans vous abrutir de chiffres déjà ressassés abondamment ici et là (voir l’abondance journaleuse sous le lien précédent) :

  • 378 000 familles aux revenus égaux ou supérieurs à 5 300 euros par mois avec un enfant et  6 400 euros avec deux enfants
  • ce que la presse en général réduit dans ses manchettes en titrant plus volontiers sur les 53 000 foyers logés dans des HLM (dont 37 000 logements en Ile-de-France et 15 000 en province) ayant des revenus atteignant 11 200 euros lorsqu’elle comptent un enfant et au moins 13 500 euros mensuels avec deux enfants. Des pauvres quoi. Tout juste légèrement plus aisés que les 1,2 million de ménages pauvres ou modestes qui sont en liste d’attente pour bénéficier d’un logement social.

Et ceci sur un total de 4,3 millions de ménages présents en HLM en 2007 (ce qui ne s’est sûrement pas amélioré depuis, si notre cher Président, si prompt à attaquer la fracture sociale… par le bas, n’a rien fait jusqu’à ce jour, ce qui est si mes souvenirs sont justes ten grande partie exact). N’importe quelle calculatrice en ligne traduit tout ça par 8,79…………. %, ce qui est tout de même plus significatif que ce que Thierry Repentin, brave Président de l’Union sociale pour l’habitat (USH) cité par Le Monde (et tout un tas d’autres médias évoquant assez superficiellement le sujet) tente de nous faire accroire, à nous autres, les bouseux de province…

Dire que c’est un phénomène marginal dont l’une des principales causes serait (je cite) »l’envolée des prix de l’immobilier, bien supérieure au niveau de vie de nos concitoyens » me tirerait volontiers des larmes pour ces pôvres riches si je ne préférais penser qu’il s’agit de ce qui s’apparente plutôt selon moi à un « crime contre l’humanité »…. Quand bien même on me ferait le procès d’un flagrant délit d’exagération auquel, il est vrai, je ne répugne pas en temps ordinaire… Cette attitude d’un égoïsme monstrueux ne saurait par son absence totale de sens moral, si négative dans ses conséquences pour nos concitoyens qui en ont le plus besoin, me faire revenir sur mes propos.

Ceci écrit, je ne me reconnais de toute façon pour seuls juges crédibles que les pauvres, les gens modestes, et tous ceux qui se préoccupent des morts de la rue, qui apprécieront à leur stricte valeur mes propos certainement bien archaïques pour l’élite bien pensante. Qui ne sait pas ce que c’est… d’avoir peur pour sa simple survie.

Qu’on les vire tous !

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¹Quant on a vu de ses yeux vus le portrait du Señor Mas l’air sirupeux et séducteur à en vomir dans toutes les rues de Barcelone et ce tous les dix mètres, on peut être tenté comme moi de se dire ingénument que l’argent achète vraiment tout… tant il y en avait.

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