Une nuit où je bois le calice de vos larmes
Dont les perles noires gorgées de mélancolie
Aux meurtrissures flétries qui me désarment
S'échouant en lambeau de résurgences enfouies
Pour se désaltérer de ces mornes sanglots
Sur les lacs lacrymal ornés de roses noires
Aux reflets décharnés ôte du désespoir
Dans les tombeaux glacés s'indigne le bourreau
Aux ondes fumantes de l'apostat
L'éclat béant des cierges de tristesse
Dont la cire brûlante du trépas
Laisse mourir en moi macabre détresse
Je joue de mes doigts entaillés
Sur cette harpe où coule le sang
Une douce musique endeuillée
Déchirant le ciel d'affreux hurlements