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L'interview de Paul Beorn (1/3)

Publié le 29 novembre 2010 par Acdehaenne

Paul Beorn est un jeune auteur qui vient tout juste de sortir un diptyque de Fantasy, La Pucelle de Diable-Vert, publié chez Mnémos (d'ailleurs, je viens de voir que la maison d'édition vient de mettre à la disposition de chacun le premier chapitre de La Pucelle en audiobook). Il a eu la gentillesse de répondre à quelques questions...

A.C. De Hænne : Première question rituelle : peux-tu te présenter aux lecteurs du Blog de A.C. de Hænne en quelques mots ?

Fantasy au Petit-Déjeuner
Paul Beorn : Au secours ! Je ne sais pas me présenter !

J’ai 33 ans, deux enfants, un travail et un amour immodéré pour les romans. Euh... Peut-on passer à la suite ?

A.C. : Oui, oui, bien sûr ! Avant de parler plus précisément de tes romans, j'aimerais que tu nous parles de CoCyclics, qui est une association d'aide aux écrivains en herbe. Même si tu n'étais pas là à ses débuts, je sais que tu es un membre très actif. Que peux-tu nous en dire ? En quoi cela t'a-t-il aidé ?

Paul : Pour résumer, CoCyclics est un endroit où les auteurs viennent se “bêta-lire” les uns les autres, c’est à dire font des lectures critiques très poussées sur le fond et la forme – mais toujours respectueuses– que l’auteur utilise ou non pour perfectionner son texte. Le collectif négocie des partenariats avec les éditeurs intéressés pour que les manuscrits portant l’estampille “CoCyclics” soient lus avec une attention particulière. Et il se trouve que... ça marche. Pratiquement tous les manuscrits passés en cycle trouvent un éditeur. De gros éditeurs et de moins gros, mais ils en trouvent.

En ce qui me concerne, La Pucelle n’est pas passée en cycle sur CoCyclics parce

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qu’à cette période, les soumissions de romans étaient fermées. Le fait d’être membre du collectif ne m’a pas aidé auprès des éditeurs : mon roman n’avait pas reçu l’estampille et à l’époque (il y a deux ans, donc) CoCyclics était très peu connu. De toute façon, Mnémos étudie attentivement tous les manuscrits d’où qu’ils viennent.

Pourtant le collectif m’a aidé pour d’autres raisons : j’y ai rencontré des gens qui m’ont bêta-lu “en privé”, j’ai moi-même bêta-lu des manuscrits – ce qui est très instructif – et j’ai rencontré toute une communauté où le mot “entraide” a un vrai sens. Pour toutes les questions techniques (qui s’y connaît en équitation par ici ? Où je peux trouver un bouquin sur les vêtements au moyen-âge ? J’ai écrasé ma sauvergarde, à l’aiiiide !) ou pour toutes les petites angoisses existentielles des auteurs, c’est un endroit exceptionnel, rempli de gens adorables.

(pour en savoir plus sur CoCyclics, j’ai répondu à une interview de fantasy.fr spécifiquement sur ce sujet : CoCyclics, petit têtard deviendra grand)

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A.C. : Venons-en à présent à La Perle et l'Enfant, ton premier roman publié. Ce n'était pas ta première expérience en littérature. Je crois que tu t'étais déjà essayé à la littérature blanche. Peux-tu nous en parler ?

Paul : A l’âge de cinq ans, j’ai décidé d’écrire des romans. Enfant, j’écrivais de petites, puis de grandes histoires qui ressemblaient à ce que je lisais. De la blanche, donc. Mais de la blanche teintée d’aventure ou de fantastique léger, toujours.

Vers dix-huit ans, j’ai envoyé un roman chez Gallimard et consors – comme tout le monde... et j’ai reçu les réponses-types – comme presque tout le monde. Je n’en ai pas été surpris, je me suis seulement dit “il y a du pain sur la planche”. Alors pour me faire la main, j’ai décidé d’écrire des romans pour rien et des nouvelles que j’ai proposées à des concours. Certaines ont été publiées dans des revues ou des recueils.

A.C. :La Perle et l'Enfant est un roman de Fantasy. Comment t'est venue l'idée d'écrire dans ce genre ? Pourrais-tu nous parler de la maturation de ce projet ?

Paul : J’avais dévoré tout Tolkien avant l’âge de douze ans. Donc... le ver

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était donc dans le fruit ! Mais c’est quinze ans plus tard que je me suis essayé à la fantasy pour la première fois.

Dans l’optique que j’avais, et que l’on peut résumer par “entraîne-toi, mon petit gars”, je partais du principe que le meilleur moyen de s’améliorer, c’était de fureter, d’apprendre, de rester curieux de tout, et surtout d’essayer différents genres et styles. D’où la fantasy !

Combien de temps le projet a maturé dans mon petit cerveau d’auteur, ça, je n’en sais rien. J’ai retrouvé des répliques de La Pucelle quasiment identiques à celles de romans de Tolkien ou de Roald Dahl que j’ai lus à 7 ou 8 ans, on peut donc avancer une période de... vingt ans ?

Mais d’un autre côté, une fois que j’ai eu mon idée en tête, je me suis mis à écrire très vite. Alors, on pourrait tout aussi bien dire... un mois ?

A.C. : À combien d'éditeurs as-tu envoyé ton manuscrit avant d'essayer Mnémos ?

Voilà, la suite, c'est pour demain. En attendant, je vous invite à aller lire la critique que j'ai publiée le 27 novembre dernier : La Thune dans le Caniveau...

A.C. de Haenne


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