Jocelyne Siekierkowski
De façon plus ou moins avouable, plus ou moins sérieuse ou plus ou moins provocatrice, chaque femme y a déjà pensé. « Tu me trompes et je te la coupe », ou encore « Qu’est-ce que j’aimerais la lui couper, ça lui apprendra! » et j’en passe. Or, une femme est passée à l’action. Concrètement et récemment.
L’histoire se déroule à Amiens. Le bourreau est une femme de 65 ans et sa victime (son amant), un homme de 45 ans qui, selon son avocat, envisageait de s’installer dans le Sud, et ainsi de quitter Jocelyne Siekierkowski. Crime passionnel donc? Peur d’être abandonnée? La principale concernée n’explique pas elle-même son geste, pas plus d’ailleurs que la victime qui ne saurait dire avec précision à quel moment il a été émasculé.
En première instance, Jocelyne Siekierkowski avait essayé de rejeter la faute sur son chien, un bull-terrier: « Je ne suis pas idiote, à 60 ans, on ne fait pas ça ! (…) Je l’aime. Je suis triste. Je voulais avoir de ses nouvelles. Je ne savais pas que le chien avait récidivé en l’attaquant au visage. Moi, m’attaquer à Christophe, jamais, je n’aurai pu ! (…) Il buvait un peu et me frappait souvent (…) C’est le chien ».
Une thèse qui n’aura convaincu ni en première, ni en deuxième instance: les jurés auront préféré la condamner à 12 ans de prison. Un jugement qui montre qu’avoir suffisamment de c******* pour trancher le sexe de son homme n’est pas toujours un acte de bravoure