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L'homme qui voulait vivre sa vie (roman de Douglas Kennedy)

Publié le 29 novembre 2010 par Ceciledequoide9
L'homme qui voulait vivre sa vie (roman de Douglas Kennedy) Bonjour à celles et ceux qui vivent leur vie sans se poser de questions
Bonjour à celles et ceux qui en voudraient une autre
Bonjour à celles et ceux qui envient celle des zotres
Bonjour aux zotres

Après avoir vu l'excellent film L'homme qui voulait vivre sa vie d'Eric Lartigau avec Romain Duris et Marina Foïs, deux choses inhabituelles se sont passées :
1 - J'ai directement enchaîné avec la lecture du roman éponyme de Douglas Kennedy qui l'a inspiré,
2 - J'ai aimé le livre mais, chose rare, j'ai préféré le film.
Le sujet
Ben est associé dans un cabinet d'avocats New Yorkais. Il est marié à Beth, père de 2 enfants et propriétaire d'une superbe maison dans une banlieue chic. Mais au delà du vernis de sa réussite, il garde le sentiment d'un malentendu; d'une lâcheté : celle d'avoir plié face à son père et de ne pas être devenu photographe. Un événement imprévu va bouleverser sa vie, l'obliger à tout quitter, muni seulement de quelques dollars et d'un appareil photo...
Mon avis
Je ne crois pas que ma perception du livre aurait été très différente si je l'avais lu avant de voir le film ou longtemps après. Je lui aurais, je pense, trouvé les mêmes nombreuses qualités et les 2 mêmes gros défauts par lesquels je vais commencer :
1 - l'histoire est assez invraisemblable et ce qui passe dans le film car on est dans "l'action" fonctionne moins bien à l'écrit,

2 - le dernier chapitre (ou les 2 derniers ?) est (sont ?) encore plus invraisemblable que le reste et, à titre personnel, je n'aime pas du tout cette fin et je préfère de très loin celle du film qui est totalement différente.

Bizarrement, j'ai trouvé le livre moins analytique que le film et l'émotion y est moins présente alors que la rédaction à la première personne du singulier aurait dû laisser la part belle aux introspections douleureuses, à moult digressions sur la perte, le renoncement, l'abandon, la difficulté d'être soi, etc.
Lorsque Ben voit son fils pour la dernière fois, il est certes bouleversé mais, une fois la rupture consommée, il reparle à peine de ses enfants (en quelques bribes plus proches du constat que du déchirement) alors que le manque et le doute devraient le ronger un peu plus chaque jour. Mais ce manque, ce doute, on ne les ressent pas et le roman reste essentiellement descriptif (je fais ci, il arrive ça, je mange ceci, je bois cela) et focalisé sur la crainte d'être découvert plus que sur la douleur sensée habiter le personnage principal.
Beaucoup plus que dans le film, il en résulte une sensation de malaise sur le plan moral car la position de Ben est essentiellement narcissique et ne concerne pas tant le regret de ses actes que celui de son ancienne vie. Dans le film, la fragilité et les émotions affleurent à chaque plan. Dans le roman, le personnage est plus calculateur, plus ambigu sans que cette ambiguité soit exploitée de façon subtile par l'auteur et on ne connait jamais réellement Ben.
Il n'en reste pas moins que L'homme qui voulait vivre sa vie, 2e roman de Douglas Kennedy est un formidable page turner comme seuls (ou presque) les américains savent en écrire. Le livre se lit vite, avec plaisir et l'addiction à la page suivante est bien réelle...
L'homme qui voulait vivre sa vie (roman de Douglas Kennedy)Quelques liens
Un tas d'infos sur le film, des interviews du réalisateur et de l'auteur, des extraits, etc.
Allociné - Cinemovies - Ulike et ma propre critique détaillée iciLe site de l'auteur en français
Conclusion

Une très agréable découverte de Douglas Kennedy dont je lirai volontiers d'autres romans.

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