Communiqué de presse du 29 novembre 2010
Trois mesures à mettre en œuvre urgemment dans la lutte contre le VIH/sida :
Jean-Luc Romero interpelle Xavier Bertrand et lui rappelle ses promesses,
non tenues par l’ancienne ministre de la santé !
A deux jours de la Journée mondiale de lutte contre le sida, Jean-Luc Romero, président d’Elus Locaux Contre le Sida, souhaite attirer l’attention de Xavier Bertrand sur trois dossiers pour lesquels l’intervention des pouvoirs publics est urgente :
- l’interdiction toujours opposée aux homosexuels de donner leur sang : Jean-Luc Romero rappelle que Xavier Bertrand, alors ministre de la santé, avait déclaré le 10 juillet 2006 que « la contre-indication permanente actuelle visant "les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes" ne (…) semblait pas satisfaisante, car elle stigmatisait de facto une population et non des pratiques. Elle va donc disparaître ». Cette interdiction est toujours d’actualité à cause de l’opposition de certaines agences gouvernementales et de la position de l’ancienne ministre de la santé, Roselyne Bachelot.
- l’interdiction des soins de conservation pour les personnes décédées séropositives : la législation en vigueur a pour effet que les proches, la famille, les amis d’une personne morte du sida ne peuvent lui rendre un dernier hommage, son corps devant être immédiatement enfermé dans un cercueil. Ainsi, même face à la mort, les séropositifs sont discriminés ! Sur saisine d’ELCS, le Conseil national du sida a rendu un avis, sur ce problème, jugeant l’arrêté fondant l’interdiction hautement discriminant et injustifié dans ce sens où les précautions universelles sont suffisantes. Selon Jean-Luc Romero, maintenir cette législation valide le fait que le sida reste une maladie honteuse, une maladie qui doit être cachée. Il plaide donc pour une levée de cette interdiction, tout en renforçant la formation des thanatopracteurs aux réalités du VIH/sida.
- les préservatifs : Jean-Luc Romero sollicite l’appui des ministres quant à la gratuité totale des préservatifs masculins et féminins. En effet, sans tomber dans un cynisme inhumain, le président d’ELCS rappelle que prévenir coûterait bien moins cher que traiter une personne durant toute sa maladie. Il demande donc la mise en débat de cette idée de gratuité totale du préservatif.
Le président d’ELCS attend des réponses concrètes. Il rappelle que la lutte contre le VIH/sida réclame une volonté politique extrêmement forte. Plus que jamais, le sida se soigne aussi par la politique !